Quinze requérants, à savoir les parents d'élèves de la FCPE 93, l'association "Vivre à Pleyel" et treize autres personnes, avaient saisi la justice en janvier contre un arrêté de la préfecture d'Ile-de-France. La décision est attendue le 19 mars.
Paru le 22 novembre 2019, il ouvre la voie aux travaux de réaménagement du système d'échangeurs au niveau des quartiers Pleyel (A86) et Porte de Paris (A1) à Saint-Denis, afin de faciliter la circulation pendant les Jeux olympiques. Saint-Denis fait partie, avec Saint-Ouen et L'Île-Saint-Denis, des trois communes de Seine-Saint-Denis sur lesquelles s'étendra le village olympique.
L'accueil des athlètes sur ce site de 51 hectares impose de reconfigurer l'urbanisme, notamment les noeuds routiers. Les requérants mettent en avant la pollution aux particules fines et dioxyde d'azote engendrée par la densification du trafic sur des sites à proximité, dont un groupe scolaire de quelque 700 élèves, mais aussi une crèche.
"Les parents sont inquiets pour la santé de leurs enfants mais certains riverains sont inquiets aussi", souligne Coline Robert, l'avocat des requérants, fustigeant un projet "inacceptable en l'état". Le projet avait fait l'objet d'une enquête publique en mai et juin 2019.
Mais "les effets sur la santé ont ainsi été minimisés, laissant craindre des impacts sanitaires bien plus importants dans cette zone densément peuplée", estime dans un communiqué le comité de vigilance JO-2024. Contactée, la préfecture d'Île-de-France indique qu'elle était à l'audience sous le statut de simple observateur et renvoie vers le ministère de la Transition écologique et solidaire, partie au contentieux.