"L'assemblée générale a (...) approuvé la politique de rémunération des administrateurs et du président-directeur général ainsi que leurs éléments de rémunération 2019", a résumé dans un communiqué Eiffage.
Néanmoins, les actionnaires du groupe, numéro 3 du BTP français derrière Bouygues et Vinci, n'ont approuvé qu'à un peu moins de 64% la rémunération de son PDG à l'occasion de cette assemblée générale qui se tenait à huis clos en raison des mesures de confinement contre le Covid-19. Il s'agit d'une faible majorité au regard des taux habituels d'approbation des résolutions en assemblée générale de grandes entreprises, le plus souvent nettement supérieurs à 80%.
Cette rémunération se monte pour 2019 à 3.427.138 euros, dont environ 1,5 million correspondent à des actions gratuitement attribuées à M. Ruffray. Le reste se décompose en 900.000 euros de rémunération fixe et un peu plus d'un million d'euros de rémunération variable.Le cabinet Proxinvest, influent auprès des actionnaires français, s'était notamment prononcé contre la rémunération de M. Ruffray.
C'est le volet lié aux actions gratuites qui lui posait problème. Selon Proxinvest, elles peuvent être trop facilement attribuées à M. Ruffray, quand bien même le titre enregistrerait des performances décevantes en Bourse. "Ce n'est non seulement pas incitatif, mais manque cruellement de sérieux pour une société de l'envergure d'Eiffage", juge le cabinet dans une note.