La norme 13236 définissant les exigences de sécurité et de marquage des outils diamantés rotatifs est entrée en vigueur au 1er novembre. Une aubaine pour le syndicat national des abrasifs et super abrasifs (SNAS) qui profite du salon international de la construction pour mener des opérations de prévention et de sensibilisation auprès des fabricants mais aussi des distributeurs et des utilisateurs finaux.
Si ces derniers sont les seuls exposés aux dangers liés à la manipulation de ces outils, les fabricants et les distributeurs peuvent voir leur responsabilité engagée en cas d’accident, si le produit commercialisé ne répond pas aux normes en vigueur.
Comme à chaque édition de Batimat, le Snas a effectué un tour des stands de fabricants de disques diamants, avec l’accord des organisateurs du salon et en présence d’un huissier. Cette opération « coup de poing » a été menée le premier jour du salon en partenariat avec le syndicat des équipements pour construction, infrastructures, sidérurgie et manutention (Cisma).
« Sur les 15 fabricants présents, 11 présentaient des produits non conformes aux normes et exigences en vigueur sur le marché français », déplore Paul Seignolle, président de la section disques du Cisma et directeur général de Sidamo. Si le défaut d’affichage des 4 pictogrammes obligatoires de sécurité est récurrent parmi les fabricants concernés, certains produits ne répondent pas non plus aux exigences de sécurité françaises.
« Les disques diamants sont des produits complexes : une meule de tronçonnage qui travaille à 80 m/s va, si elle éclate, projeter des morceaux à 290 km/h », prévient le Snas. Raison de plus pour ne pas prendre des risques supplémentaires en utilisant des produits qui ne répondent pas aux normes ! En cas d’accident, la responsabilité pénale du fabricant mais aussi du distributeur sera mise en cause.
« Sans aller jusque-là, le fait de commercialiser en France des produits non conforme expose les distributeur à une amende de 1500 euros par disque et 3000 euros en cas de récidive », prévient Paul Seignolle.
Pour Jean-Philippe Guyot, président du Snas et dirigeant de Sea Abrasifs, la norme n’est qu’une étape dans la sécurisation des utilisateurs. « La formation est un outil indispensable et c’est pour cela que nous avons développé avec l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz des modules adaptés aux utilisateurs professionnels d’abrasifs mais aussi aux technico-commerciaux, fabricants ou distributeurs des outils abrasifs.
Nous avons également noué des partenariats avec des centres de formation professionnelle et avec la FFB pour étudier la mise en place d'un dispositif équivalent sur la sécurité des outils diamantés dans le bâtiment. »
Source : batirama.com / Céline Jappé