L'an dernier, les loyers privés ont augmenté de 1,8% dans la capitale française, contre 1,7% un an plus tôt, selon l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap), organisme chargé d'évaluer les effets de mesures publiques d'encadrement des loyers.
Cette très légère accélération est, a priori, contre-intuitive, puisque la ville de Paris a réintroduit en cours d'année 2019 le plafonnement des loyers, qui avait été annulé par la justice un an et demi plus tôt. Mais en réalité, cette mesure est sans grande conséquence pour nombre de locataires parisiens, en gros tous ceux qui renouvellent leur bail dans le même appartement.
Dans ce cas-là, l'évolution de leur loyer est déjà très encadrée car elle doit, pour l'essentiel, suivre un indice de référence des loyers (IRL). Or celui-ci a légèrement progressé, suivant l'inflation.
Plus parlante, l'évolution des loyers à la "relocation", c'est-à-dire quand un logement accueille un nouveau locataire, témoigne, elle, d'une moindre hausse qu'en 2018. Elle s'est établie en 2019 à 3,4%, contre 4,1% l'année précédente.
"On peut voir dans ce résultat l'effet modérateur de l'encadrement des loyers de nouveau appliqué depuis le 1er juillet 2019", avance l'Olap, en référence au plafonnement.
L'organisme dresse également un tableau de l'évolution des loyers dans toute l'agglomération parisienne, soit aussi notamment les départements limitrophes des Hauts-de-Seine (92), de Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94).
Sur l'ensemble de l'agglomération, les loyers ont progressé de 1,7% l'an dernier (contre 1,5% en 2018) et de 3,5% pour les seuls logements accueillant de nouveaux locataires - contre 3,6% un an plus tôt.