"La réforme entrera en vigueur le 1er janvier. On calculera les aides sur la base des douze derniers mois, c'est-à-dire de décembre 2019 à novembre 2020", a précisé la ministre. A l'heure actuelle, les APL (aides personnalisées au logement) sont calculées sur les revenus remontant à deux ans.
"Le nouveau mode de calcul ajuste les aides en fonction des revenus en temps réel. Si ceux-ci augmentent, les aides baissent. Si les revenus diminuent, les allocations croissent", a-t-elle rappelé.
Concrètement, "un célibataire qui gagnait 1.000 euros mensuels en 2019, puis 1.100 euros en 2020, verra ses APL baisser progressivement et sur un an de 77 à 44 euros mensuels. A l'inverse, un salarié qui connaît une période de chômage partiel d'avril à août 2020 verra ses APL augmenter d'environ 30 euros par mois", a-t-elle illustré.
Cette réforme devait initialement entrer en vigueur début 2019, le gouvernement comptant dessus pour économiser environ un milliard d'euros. Mais elle a été décalée à plusieurs reprises à cause des difficultés à la mettre en oeuvre. La dernière date fixée par le gouvernement était le 1er avril, mais elle a été encore repoussée en raison de la crise du coronavirus.
Le gouvernement n'avait alors pas fixé de nouvelle date. Le gouvernement s'attend à "ce qu'un nombre plus élevé de bénéficiaires voient leur APL augmenter", a encore dit Mme Wargon, "ce qui réduira fortement les économies liées à la réforme".
Quant aux étudiants, "nous allons passer à un forfait", a ajouté la ministre du Logement, ce qui sera "avantageux pour ceux qui travaillent à mi-temps, par exemple". Cette réforme est, par ailleurs, distincte de la baisse de 5 euros par mois des APL, décidée au début du quinquennat d'Emmanuel Macron, à l'origine d'une polémique relayée par l'opposition et des associations.