La Pyrénéenne (85 salariés), exécute deux marchés de modernisation de la ligne TER Toulouse-Saint-Sulpice au sein d'un groupement dont Eiffage est le mandataire. Elle devrait toucher 10,5 millions d'euros sur un total de travaux de 28,5 millions.
Son PDG Victor Zago assure depuis plusieurs semaines que RFF lui doit 3 millions d'euros, ce qui a contraint l'entreprise à un redressement judiciaire en octobre 2011 (lire ici)
Selon le président de Région Martin Malvy (PS), qui vient de rencontrer RFF puis M. Zago, l'entreprise "n'a pas pu honorer ses dettes", 2 millions d'euros envers ses propres fournisseurs, des petites entreprises "menacées de disparition". Ce qui porte à 200 selon lui "les emplois en jeu à très brève échéance".
RFF vient d'assurer dans un communiqué qu'il avait "satisfait à l'ensemble de ses obligations contractuelles, en faisant preuve de diligence et d'ouverture". Il assure avoir donné instruction de "procéder au paiement de 451.000 euros en faveur de La Pyrénéenne" sur son deuxième marché et indique que le "dernier décompte" du premier marché serait "notifié dans les prochains jours".
Les sommes versées atteindront alors 27 millions dont 10 millions pour la Pyrénéenne, ajoute RFF. Les "demandes de règlements complémentaires" de 3 millions d'euros "n'ont pas été portés à la connaissance de RFF", souligne en revanche le gestionnaire des infrastructures ferroviaires.
"Si le virement (de 451.000 euros) arrive, dès qu'on le touche on repartira au travail, mais la situation dans laquelle on est est très grave" a déclaré M. Zago, dont les salariés ne peuvent pas même aujourd'hui faire le plein de leurs camions.
"La table ronde est une bonne formule pour en sortir", a-t-il estimé. Selon M. Malvy, la table ronde, à laquelle il "souhaite participer", "devrait réunir avant la fin de la semaine (...) RFF, la SNCF, Eiffage, la Pyrénéenne, les représentants des fournisseurs et éventuellement le Médiateur de la sous-traitance".
Il espère qu'elle permettra "d'éclaircir cette situation" et que les entreprises concernées "trouveront une solution" pour "éviter l'issue que nous redoutons".
Source : batirama.com / AFP