Les hausses devraient s'échelonner entre 0,30 % et 0,65 % pour les réseaux les plus importants, avec une moyenne de l'ordre de 0,44%, a indiqué le comité des usagers, confirmant des informations du site Caradisiac. La hausse moyenne avait été de 0,80% en 2020 et de 1,9% début 2019.Le gouvernement doit encore approuver ces nouveaux tarifs.
Si l'ensemble des concessionnaires n'ont pas encore communiqué leurs chiffres, l'augmentation finale ne devrait pas dépasser cette moyenne de 0,44%, a précisé l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA). Mettant en avant le contexte économique très dégradé et une inflation quasiment nulle, le Comité des usagers du réseau routier s'est opposé à cette hausse, pour la première fois depuis sa création en 2009.
"Nous avons lancé un appel aux sociétés d'autoroutes pour qu'elles fassent l'effort, par solidarité, de ne pas réclamer une augmentation des tarifs", a indiqué le président du Comité des usagers, François Bordry. Mais l'avis du comité, composé de représentants de l'administration, des transporteurs, des automobilistes, et d'associations de protection de l'environnement, n'est que consultatif.
Les contrats très stricts liant les sociétés d'autoroutes à l'Etat prévoient une augmentation automatique des tarifs des péages tous les ans au 1er février, en fonction notamment de l'inflation et des chantiers entrepris sur le réseau.
Début 2019, en pleine contestation des "gilets jaunes", le gouvernement avait demandé et obtenu après des "discussions intenses" avec les sociétés d'autoroute une réduction de 30% pour les conducteurs réguliers, à défaut de baise des tarifs pour tous.
Le gouvernement avait écarté un gel des péages qu'il aurait fallu rattraper ultérieurement, comme l'avait décidé l'ancienne ministre de l'Ecologie Ségolène Royal en 2015.