Interrogée par RTL sur les moyens de "casser les ghettos", après une tribune sur la mixité sociale parue dans le Journal du dimanche, Emmanuelle Wargon a plaidé pour une augmentation du logement social, jugeant qu'avec 100.000 nouveaux logements par an, "on n'en construit pas assez".
Concernant les maires qui préfèrent payer des amendes que construire des logements sociaux, la ministre a appelé à augmenter celles-ci et, en dernier recours, à reprendre la main. "Le maire ne veut pas construire de logements sociaux, c'est le préfet qui signera les permis de construire", a-t-elle indiqué, en précisant que cela devrait concerner entre une quinzaine et une vingtaine de villes cette année, dont Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne.
Les amendes vont être aussi renforcées et certaines communes jusqu'ici épargnées vont devoir mettre la main à la poche. "Par rapport à toutes les villes qui ne respectent pas, pour la première fois, on va en sanctionner plus de la moitié", a déclaré Mme Wargon. L'autre moitié concernant des communes où il est "vraiment objectivement difficile" de construire, a ensuite précisé la ministre.
Selon elle, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), votée en 2000 et qui fixe les obligations des collectivités territoriales en matière de construction de logements sociaux jusqu'en 2025, doit d'ailleurs être prolongée.
"Sinon les maires se disent: "oh ça dure jusqu'à 2025, on a fait le plus dur, on va jouer la montre et puis après ça s'arrêtera. Donc non, ça ne s'arrête pas, parce qu'on a toujours besoin de logements sociaux partout.
"Le projet de loi "confortant les principes républicains", aussi appelé loi contre le séparatisme et qui sera discuté en conseil des ministres, comportera des mesures sur le logement.