Après une courte cérémonie, ce tronçon de 5,8 km entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen sera mis en service à 16h00, selon Ile-de-France Mobilités et la RATP. La ligne 14 --qu'on appelle encore parfois "Meteor"-- est la dernière née du réseau métropolitain.
Inaugurée par Jacques Chirac en octobre 1998 entre Madeleine et Bibliothèque François-Mitterrand, elle a été prolongée au nord à Saint-Lazare en décembre 2003 et au sud à Olympiades en juin 2007, et faisait jusqu'à présent 8,6 km de long.
La présidente du conseil régional et d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse vante "l'une des lignes les plus modernes du monde", la seule du réseau parisien accessible aux handicapés, aussi.L'idée de prolonger cette ligne de métro automatique jusqu'à Saint-Ouen remonte à 2007: elle est alors apparue comme la solution la plus satisfaisante pour soulager le nord de la ligne 13, dont les deux branches ploient sous la charge. Avec la promesse de la délester du quart de son trafic.
Le prolongement de la ligne 14 doit aussi mieux desservir des secteurs en plein développement avec le nouveau quartier des Batignolles, le Tribunal de Paris ou encore les nombreux bureaux qui sortent de terre à Saint-Ouen.
Ouvert avec trois ans de retard, le nouveau tronçon comporte quatre stations assez monumentales --celle de Porte de Clichy, desservant le Tribunal, n'ouvrira toutefois qu'en janvier-- ainsi qu'un dépôt construit pour accueillir des rames dernier cri plus longues, achetées à Alstom.
Au-delà, les travaux se poursuivent pour de nouveaux prolongements tant au nord, jusqu'à Saint-Denis Pleyel (Seine-Saint-Denis), qu'au sud, jusqu'à l'aéroport d'Orly (Essonne), juste à temps pour les jeux Olympiques en 2024. Avec au passage le changement du système d'automatisation, toujours fourni par le groupe allemand Siemens.
La ligne fera alors 27 km de long, et devrait transporter 1 million de voyageurs par jour, contre 550.000 avant la pandémie. La Société du Grand Paris (SGP) a couvert 59% des 1,4 milliard d'euros du dépensés pour le prolongement jusqu'à Saint-Ouen, Paris 21% et la région Ile-de-France 14%. Ile-de-France Mobilités finance de son côté le matériel roulant (620 millions pour le moment) et couvre le déficit d'exploitation.