Grand Stade de Lille: le président de la métropole sera jugé

Grand Stade de Lille: le président de la métropole sera jugé

Le président de la Métropole de Lille sera jugé pour "recel d'abus de confiance" dans l'affaire du Stade, soupçonné d'avoir bénéficié de pierres livrées via Eiffage pour une terrasse personnelle.




Le parquet de Lille avait requis en juin le renvoi devant le tribunal judiciaire de M. Castelain, à la tête de la Mel depuis 2014, réquisitions suivies par le juge selon lequel l'élu a "pris l'initiative de demander à bénéficier gratuitement de ces matériaux".

 

M. Castelain est soupçonné, alors qu'il était vice-président de la Mel (métropole européenne de Lille), au tournant des années 2010, d'avoir bénéficié en marge de la construction par Eiffage du Grand Stade Pierre Mauroy, de plus de 17.000 euros de pierres livrées par le constructeur pour une terrasse personnelle.

 

Damien Castelain, "en sa qualité de citoyen élu, particulièrement éclairé, ne pouvait ignorer que ces pierres qu'il n'a pas payées avaient une valeur significative, que leur transport et leur livraison n'était pas sans frais", pointe l'ordonnance qui le renvoie devant le tribunal, à une date encore inconnue.

 

Non-lieu sur les chefs de trafic d'influence passif et complicité de favoritisme

 

Mis en examen en août 2019 pour ce volet de l'affaire portant sur sa terrasse, M. Castelain l'était déjà en 2017 pour "trafic d'influence passif" et "complicité de favoritisme" pour l'attribution du marché du stade Pierre-Mauroy à Eiffage en 2008. Mais conformément aux réquisitions du parquet, le juge a prononcé un non-lieu sur ces chefs visant M. Castelain et six autres personnes, mises en examen ou sous le statut de témoin assisté, les charges étant insuffisantes ou les faits prescrits.

 

Implanté à Villeneuve-d'Ascq et inauguré en 2012, le stade Pierre-Mauroy est une enceinte ultramoderne de 50.000 places où se tiennent principalement les matches du Losc, club de foot de Lille.

 

M. Castelain fait aussi l'objet d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics pour des factures notamment de parfums, services de bien-être ou nuits en hôtel de luxe entre 2017 et 2018. Elles s'élèveraient à environ 11.000 euros, selon le site Médiacités.

 

Photo© Pierre André - wikimedia




Source : batirama.com

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