Lors d'une assemblée plénière extraordinaire, 38 conseillers ont voté pour, 6 contre et 26 n'ont pas pris part au vote, selon le cabinet de M. Bellanger. Lancé il y a plus de 40 ans ce projet, qui permettrait de désengorger Rouen, prévoit la construction de 41,5 km d'autoroute reliant l'A28 et l'A13.
En 2016 et en 2018 déjà, le département de la Seine-Maritime avait soutenu ce projet, à 66 pour, 4 contre. Mais le préfet a demandé en décembre par courrier aux trois collectivités concernées de "solliciter la confirmation par délibération avant fin février de leur engagement financier".
"Ce soutien financier se matérialise par un engagement du Département à hauteur de 28,5 millions d'euros", a précisé le département dans un communiqué, sur un projet de 886 millions au total. Bertrand Bellanger a mis en avant "la dimension économique, l'optimisation de la circulation sur l'agglomération rouennaise et l'aspect environnemental du projet", selon le communiqué.
"Ce vote vise à contribuer au lobbying des pro-contournement Est qui s'exerce depuis l'arrêt du Conseil d'Etat" validant en novembre l'utilité publique du projet, a expliqué le président du groupe socialiste Nicolas Rouly. Son "seul objectif, c'est de mettre la pression sur les élus métropolitains parce que, eux, ne se sont pas encore prononcés et parce que le débat y est particulièrement marqué", a-t-il ajouté.
"Les différences qui peuvent exister entre nous (les socialistes ndlr) ne sont pas cachées, pas secrètes. Nous assumons des désaccords", a-t-il aussi dit. Le président PS de la Métropole de Rouen Nicolas Mayer Rossignol arrivé à la tête de la ville et de l'agglomération en 2020 s'est dit personnellement contre ce projet, soulignant son coût et estimant qu'il ne désengorgerait pas Rouen.
Sous la précédente présidence, également socialiste, la Métropole, s'était prononcée pour sa contribution (66 millions) à ce projet d'autoroute de 41,5 km vivement contesté par les écologistes. Interrogé le service de presse de la Métropole a indiqué que "le sujet sera bien entendu soumis au débat métropolitain mais la date de celui-ci n'a pas encore été arrêtée". La Région Normande votera elle le 15 février. Sa contribution doit être de 157 millions d'euros.