Le conseil de surveillance de la SGP a autorisé l'institution à émettre en 2021 pour un montant maximum de 10 milliards d'euros d'obligations vertes supplémentaires, afin de couvrir à la fin de l'année 80% du financement nécessaire pour construire les 200 km du supermétro autour de Paris.
"Nous allons poursuivre la mise en oeuvre de cette politique visant à profiter de taux d'intérêt très bas. Fin 2020, les conditions de financement ont été excellentes et les liquidités sur les marchés encore plus importantes que prévues en avril", a expliqué M. Dallard dans une interview à La Tribune.
"Grâce à la mise en oeuvre de ce programme, nous serons en situation de couvrir les besoins du prochain quinquennat 2022-2027 et ainsi mettre à l'abri la réalisation du Grand Paris Express", a ajouté le dirigeant.
"Le Grand Paris Express est irréversible", et il ne pourra pas être perturbé par le résultat des prochaines élections, a-t-il affirmé. "Si nous ne procédons pas à cette opération de sécurisation, cela pourrait impacter le calendrier, en cas de brutale remontée des taux, ou de réduction des liquidités", a remarqué M. Dallard.
"D'ici à 2022, nous aurons lancé tous les appels d'offres pour les contrats de génie civil, et les tunneliers ne font pas marche arrière", a-t-il souligné, rappelant que les chantiers ont pris "de trois à huit mois de retard" à cause de la crise sanitaire.
Par ailleurs, un temps suspendus par une décision de justice, les travaux du futur train rapide CDG Express vont reprendre sur 80% des chantiers, là où aucune espèce protégée n'a été localisée, avaient indiqué les responsables du projet, quelques jours auparavant.