Le nombre de ventes est de 148.500 en 2011, soit une baisse de 10% par rapport à l'année précédente, a annoncé Christian Louis-Victor, président de l'UMF. Les ventes de logements neufs par les promoteurs devraient baisser de 15% à 20% en 2012, tombant entre 80.000 et 85.000 contre 100.000 en 2011, a prédit de son côté Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Pour les maisons individuelles certaines régions sont plus touchées que la moyenne : Grand Ouest (sauf Bretagne, -22%), Languedoc-Roussillon (-10%), Bretagne (-13%), Sud-Ouest (-12%) et Nord-Pas-de-Calais (-11%).
Quatre facteurs expliquent, selon l'UMF, la diminution sur l'ensemble des marchés immobiliers: remontée du chômage, hausse des taux d'intérêt, prix dans l'ancien considérés comme surévalués et réduction des incitations fiscales, surtout dans le neuf.
Pour 2012, la situation devrait s'aggraver dans le secteur de la maison individuelle en raison des nouvelles dispositions restrictives pour accorder des prêts à taux zéro (PTZ) et des "incertitudes sur les taux d'intérêt dues à la fragilité des banques", selon l'UMF.
Une hausse de 1% des taux d'intérêt des crédits immobiliers fait perdre la vente de 17.000 maisons, estime Christian Louis-Victor. De plus, l'application des nouvelles dispositions de la réglementation technique (RT 2012) augmente les prix de vente de 8% à 13%, auxquels va s'ajouter la "TVA sociale".
Interrogé sur le projet de loi permettant une constructibilité supérieure de 30% pendant trois ans, le président de l'UMF a répondu que "ce principe n'est pas mauvais, mais son impact est négligeable".
L'UMF demande plutôt de "sortir du dogme de la densité" et de "développer des aides financières et fiscales qui favorisent la productions de logements familiaux dans toutes les régions". Pour cela, le syndicat patronal songe à la mise en place d'un "système de plus-values sur les terrains à bâtir qui favorise la libération rapide du foncier constructible et pénalise sa rétention".
Source : batirama.com / AFP