Le salon, qui devait initialement se tenir en juin dernier après avoir été annulé en mars 2000 en pleine explosion de la pandémie, est le principal rendez-vous annuel des acteurs de l'immobilier mondial, non seulement entreprises, investisseurs, promoteurs ou prestataires mais aussi élus locaux et responsables politiques.
Il avait accueilli plus de 28.000 participants venus de plus de 100 pays lors de sa dernière édition en 2019, selon Ronan Vaspart, directeur du Mipim. "Le digital a fait le tampon pendant ces 12 à 18 mois mais ne suffit pas", a-t-il expliqué. L'édition 2021 du salon international des professionnels de l'immobilier se tiendra dans un format resserré sur deux jours au Palais des festivals en attendant son retour aux dates habituelles, depuis son lancement en 1990, du 15 au 18 mars 2022, a indiqué dans un communiqué Reed Midem, l'organisateur du Mipim.
Il s'agit d'un "événement unique, conçu pour permettre à la communauté internationale de l'immobilier et aux investisseurs de se retrouver en personne" après des mois de restrictions, selon Reed Midem. L'édition de septembre sera "hybride" avec une plateforme digitale qui proposera des retransmissions complémentaires des rendez-vous d'affaires, de l'espace d'exposition et des conférences et, selon M. Vaspart, plus concentrée sur l'Europe continentale.
La rencontre "va permettre de faire le point sur les secteurs d'activité ayant été particulièrement touchés et les plans d'action à mettre en place pour transformer certains modèles", a précisé le directeur. Les questions de l'avenir du monde du bâtiment de bureaux avec le télétravail forcé et l'essor du co-working, des besoins de plus d'extérieur en résidentiel accentués par le confinement ou encore du business model de l'hôtellerie ou de la conception des bâtiments dans le secteur de la santé seront notamment abordées.
"Deux éléments déjà initiés vont s'accélérer, c'est la dimension environnementale" et "la dimension autour de l'innovation et du digital dans ce nouveau contexte" avec des "bâtiments plus intelligents" qui permettront par exemple de mieux identifier les jauges, explique M. Vaspart. "On est dans une nouvelle donne, un nouveau monde qui nous oblige à nous adapter", a-t-il poursuivi.