Cet amendement du rapporteur Jean-Marc Zulesi (LREM) vise à aligner les poids lourds neufs sur l'objectif prévu pour les voitures des particuliers, pour lesquelles cette échéance de 2040 avait été votée lors d'une précédente loi, d'orientation des mobilités.
"Après la Norvège, on fera rentrer la France dans une dynamique de décarbonation des véhicules lourds, cela va booster l'offre" des constructeurs pour de l'électrique ou de l'hydrogène, a estimé ce député des Bouches-du-Rhône. "Ca permet de donner un horizon pour y parvenir", a abondé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Chez LR, Jean-Marie Sermier s'est dit "favorable à aller très vite" , mais "à quelle échéance serons-nous capables de massifier la production" de poids lourds hydrogène, "à des prix raisonnables?", s'est-il interrogé, alors que le parc français compte 600.000 poids lourds, diesel. "On ne parle pas que de l'hydrogène, il y a aussi le biogaz", a répondu le MoDem Bruno Millienne.
Pour offrir des alternatives, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a déjà promis "d'accélérer les aides" pour le renouvellement de la flotte en électrique et hydrogène, 50.000 euros pour les camions et 30.000 euros pour les bus et les cars. "
Auparavant, sur un tout autre volet, les députés ont voté une mesure pour élargir les obligations de végétalisation des toitures ou de production d'énergies renouvelables pour les entrepôts ou les bureaux. Les immeubles de bureaux neufs de plus de 1.000 m2 auront désormais l'obligation de consacrer 30% de la surface de leur toiture à un système de végétalisation ou de production d'énergie renouvelable comme des panneaux solaires.
Cette obligation existait déjà pour les entrepôts et les surfaces commerciales. Pour eux, le projet de loi climat abaisse la taille des surfaces concernées à 500 m2. Les parkings couverts sont également concernés.