Cette délibération sera soumise au Conseil municipal puis en conseil métropolitain. Jusqu'à maintenant, à Marseille, chaque propriétaire avait le droit de mettre en location cinq résidences secondaires en plus de sa résidence principale. Dès la première résidence secondaire, le propriétaire devra dorénavant faire une demande de "changement d'usage".
Et à partir de la 2e résidence secondaire, sa demande sera soumise à un mécanisme de compensation (compenser en logement familial dans le même secteur et sur la même surface), afin que les meublés touristiques arrêtent de rogner sur l'habitat familial.
La durée d'autorisation sera par ailleurs ramenée à quatre ans, et cette dernière ne sera pas automatiquement renouvelée au bout de quatre ans, prévient encore Patrick Amico, l'adjoint au maire en charge du logement. Les loueurs privés qui ont actuellement plus d'un meublé touristique seront soumis à cette réglementation à l'expiration de leur autorisation qui courait jusqu'à présent sur six ans.
"L'attrait touristique de Marseille ne doit pas être bloqué mais être mis en cohérence et dans une certaine harmonie avec le fonctionnement de la ville", a-t-il estimé. "Toutes les grandes villes sont confrontées" à ce phénomène et Marseille, longtemps trop "permissive" sur le sujet, "est probablement la dernière ville" à ne pas avoir pris de mesures, pour l'adjoint au maire.
A Marseille, où la fréquentation touristique a bondi l'été dernier après le premier confinement, des milliers de logements - 9.000 selon M. Amico - sont proposés sur des plateformes de location comme Airbnb, Booking.com, Tripadvisor ou Abritel/Homeaway.
Ils posent les problèmes habituels: nuisances de voisinage dans des quartiers comme Endoume, flambée des prix avec par exemple un studio qui s'est vendu à 12.000 euros du m2 dans un des ports de la Corniche récemment ou des logements "douteux en matière de sécurité" qui sont loués en meublés touristiques, énumère Patrick Amico.