Légende : Au 123 rue de Charenton, 23 logements sociaux et deux commerces sont livrés dans le cadre d’un programme confié à l’agence d’architecture parisienne « Louis Paillard architecte », chef de projet : Stefan Brechtel
S’il présente une façade très contemporaine, le nouvel immeuble de le RIVP au 123 rue de Charenton joue surtout sur les codes architecturaux majeurs dans ce quartier du XIIe arrondissement de Paris. Après deux ans de travaux, le bailleur social livre 23 logements sociaux et 2 commerces sur rez-de chaussée avec cette opération.
Construit en lieu et place d’un garage automobile sur un foncier triangulaire, l’ouvrage côté rue s’insère entre, à gauche, un R+3 à la façade simple typique du XIXe siècle, et à droite, un immeuble de type HBM R+7 des années 30.
Le nouveau bâtiment livré en avril dernier au bailleur social assure la continuité avec à gauche, un R+4, et à droite, des logements avec des terrasses en retrait avec un logement en duplex au R+6 et R+7. Quatorze logements sont distribués dans ce volume côté rue (plus deux espaces commerciaux au rez-de-chaussée), et neuf dans le bâtiment R+3 côté cours.
Le nouveau bâtiment, vu côté cour intérieure, prend place entre deux constructions existantes, dont l’une avec une façade brique. ©B. Reinteau
Le traitement de la façade isolée par l’intérieur reprend l’écriture architecturale imposée par la construction en briques pleines des années 30. Ici, l’architecte Louis Paillard de l’agence d’architecture parisienne a choisi les plaquettes de terre cuite du catalogue Rairies-Montrieux : les références Mont Noir en rez-de-chaussée et Mont Blanc sur les parties en étage, toutes deux spécialement exécutés en finition satinée.
Pour animer les surfaces traitées en étages d’un calepinage en losange, les plaquettes blanches sont complétées d’une référence Mont Blanc brillant.
Cette conception est complétée d’une recherche de traitement de points singuliers comme les angles sortants. Des pièces spéciales présentant un angle de 168° ont ainsi été produites par Rairies-Montrieux pour améliorer la finition du parement.
Le choix des tons blancs des plaquettes de parement permet d’éclairer la cour intérieure étroite en forme de triangle. ©B.Reinteau
En tout, 1 300 m² de plaquettes ont été posés, « soit l’équivalent de deux jours de production de l’usine », tient à relativiser Rémy Montrieux, responsable de l’entreprise capable de mener 100 à 150 chantiers de ce type par an.
Le chantier de la façade particulièrement précis a été mené par un acteur majeur de la pose de parements briques, en Ile-de-France : l’entreprise Delta Sud à Bouafle (78), 30 salariés, avec un siège social basé à Paris, familière de ces produits et de leur technicité de pose.
Ainsi chaque jour, le chef de chantier a fourni aux équipes un plan de calepinage et de mise en oeuvre des plaquettes. Une organisation méticuleuse qui a permis de tenir les délais du chantier qui n’ont pas excédé cinq mois.
Un plan de calepinage fourni chaque jour aux équipes de pose a permis de mener à bien ce chantier de façade mêlant, pour la réalisation des losanges, deux teintes de blanc, -dont l’une brillante (Mont blanc brillant) et l’autre satinée (Mont blanc satinée)- et un troisième coloris noir, en finition satin en rez de chaussée. ©F. Leroy
Source : batirama.com/ B. Reinteau