"L'État et les partenaires sociaux s'accordent pour que plusieurs évolutions visant à renforcer l'efficacité des actions du groupe soient mises en oeuvre immédiatement", a indiqué le ministère du Logement, à l'issue d'une rencontre avec le patronat et les syndicats.
En pratique, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon demande à l'ex-1% Logement de renforcer "la structuration du groupe et sa fluidité fonctionnelle", de confier la présidence du comité de déontologie à une personne extérieure, ou encore d'instaurer un comité d'orientation politique pour permettre "aux partenaires sociaux d'échanger sur les orientations stratégiques du groupe, sans empiéter sur les prérogatives des différents conseils d'administration".
Ces réformes devront être mises en place "sans délai", précise le communiqué du ministère. Lors de leur rencontre avec Emmanuelle Wargon, les partenaires sociaux d'Action Logement ont également présenté leur nouvelle aide "Mon Job, Mon Logement" d'un montant de 1.000 euros, qui s'adresse notamment aux moins de 25 ans entrant dans l'emploi avec des bas salaires.
L'aide peut être délivrée depuis le 12 juillet et s'inscrit dans le cadre d'un plan de reprise déployé depuis le printemps. Le gouvernement s'était engagé depuis la fin de l'été dernier dans une réforme d'Action Logement, dans un climat déjà tendu par le prélèvement par l'État d'un milliard d'euros dans les caisses de l'organisme pour financer le budget 2021.
Géré par le patronat et les syndicats à partir d'une taxe prélevée aux entreprises, Action Logement dispose d'un patrimoine d'un million de logements sociaux et intermédiaires en France. Le groupe avait enregistré une perte de 284 millions d'euros en 2020, avec la crise sanitaire, après avoir dégagé en 2019 un bénéfice net de 1,4 milliard d'euros. Au 31 décembre 2020, sa trésorerie s'élevait 8,2 milliards d'euros.
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