"Ce recours contentieux a été déposé vendredi matin au tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise)", affirme Bernard Marel, président de l'association nanterrienne Acri-Liberté. Juridiquement, le recours n'est pas suspensif mais il pourrait néanmoins retarder les travaux d'aménagement du futur complexe, qui sera construit par une filiale de Vinci et doit s'installer derrière l'Arche de la Défense."
Tout le monde était prêt à démarrer (le chantier), mais aujourd'hui le projet est bloqué. La centaine de personnes qui travaille sur les plans et les études préalables risquent de se retrouver sur le carreau", assure Pascal Simonin, directeur général de la société Racing Arena, investisseur du projet.
Selon Bernard Marel, le projet "ne respecte pas les orientations d'aménagement de la zone d'aménagement concertée (Zac) Seine-Arche pour le secteur des Bouvets", où le complexe doit être aménagé.
Avec sa réalisation, il craint une "saturation des voies de circulation du quartier", "la destruction d'une partie d'un jardin" ainsi qu'"un déséquilibre plus important entre le nombre de logements et de bureaux", Arena 92 devant attirer de l'activité tertiaire.
L'association avait déposé un premier recours contentieux contre le projet en octobre pour contester la modification du PLU (Plan local d'urbanisme). Conçu avec un toit rétractable, le complexe est prévu pour être doté de 32.000 places en mode stade et 40.000 en mode indoor.
Livré en principe fin 2014, il devrait accueillir dix-huit rencontres de rugby et une vingtaine de spectacles par an. Financé par des fonds privés, dont la holding Fimalac, le coût total de sa réalisation est estimé à 320 millions d'euros. Le stade sera construit par GTM Bâtiment, filiale du groupe Vinci.
Source : batirama.com / AFP