Quel avenir pour les énergies renouvelables ?

Quel avenir pour les énergies renouvelables ?

Quelles sont les possibilités et les opportunités qui s’offrent à nous de consommer plus d’énergies renouvelables ? Eléments de réponses à travers le Livre Blanc publié par le Syndicat des énergies renouvelables.




 

Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a souhaité, à travers le Livre Blanc, paru en janvier dernier, apporter son concours à la définition de la politique énergétique française à l’horizon 2030 avec un souci prioritaire : contribuer à la relance durable de l’économie française. Le salon des ENR qui s'est tenu la semaine dernière à Paris a été l'occasion pour le président Jean-Louis Bal de revenir sur le sujet.

 

«Nous avons réalisé l’exercice assez lourd que nous nous étions assigné, avec une large concertation de nos 500 entreprises adhérentes, qui était de proposer un Livre Blanc des énergies renouvelables», explique Jean-Louis Bal.

 

Ce livre entend mettre en lumière les possibilités et les opportunités qui s’offrent à nous tous de consommer plus d’énergies renouvelables dans des conditions financières industrielles et environnementales optimisées.

 

«Il s’agit d’ouvrir de nouvelles pistes afin que les objectifs ne restent pas de vœux pieux mais se traduisent par des réalisations concrètes», souligne Jean-Louis Bal. Et c’est justement ce qu’apporte le Livre Blanc avec ses douze propositions, déclinées en 49 outils opérationnels.

 

De plus, depuis 2007, le marché mondial a été multiplié par 5 et le prix des modules divisé par 3. Le SER a donc jugé indispensable de mettre en place un marché intérieur pérenne et suffisant, avec un objectif de parc installé cumulé de 20 000 MW à l’horizon 2020, et 40 000 MW à l’horizon 2030. «L’objectif de 5 400 MW en 2020 du Grenelle doit en effet être révisé», souligne Jean-Louis Bal.

 

«Nous avons aussi proposé une bonification de 10% sur le tarif pour les fabrications européennes de modules photovoltaïques. Nous avons bon espoir que cet arrêté soit pris dans le courant du mois d’avril. Nous suggérons également un tarif adapté aux Dom et à la Corse favorisant le stockage et l’autoconsommation», indique le président du SER.

 

125 000 créations de postes à l’horizon 2020

 

Le SER propose également 25% de production d’énergie par le renouvelable dans le bouquet énergétique en 2020. «Nous avons aussi montré dans ce Livre que le plan développement peut générer des bénéfices notables notamment 125 000 nouveaux emplois sur l’ensemble des énergies renouvelables dont 56 000 dans le photovoltaïque», ajoute Jean-Louis Bal.

 

De plus, «les énergies renouvelables peuvent avoir un effet bénéfique sur la balance commerciale française, avec une réduction du déficit prévue de 3,4 milliards d’ici 2020, soit 5% de l’actuel déficit», commente le président du SER. «Une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 20 millions de tonnes de CO2 est également attendue »,  continue Jean-Louis Bal. 

 

Mais tous ces bénéfices supposent de mettre en œuvre 3 grands principes, énumérés par le président du SER :

 

  1. Etre clair, lisible, stable et ambitieux dans le soutien à la demande. «Il n’est plus possible de changer les règles trop fréquemment. Toute modification du cadre réglementaire économique doit se faire dans le cadre d’une concertation approfondie entre pouvoir public et organisations professionnelles représentatives».
  2. Soutenir l’offre et l’industrie. Le monde des énergies renouvelables n’est pas différent du secteur économique général, il est gouverné par les mêmes règles de la mondialisation qui constituent chaque jour une difficulté car la compétition internationale est rude mais aussi une opportunité de conquérir de nouveaux marchés. «La France a tous les atouts pour constituer un marché des énergies renouvelables grâce à ses ressources naturelles mais aussi pour être une championne industrielle avec ses groupes énergéticiens, ses PME innovantes et ses infrastructures de recherches».
  3. Piloter les ambitions. Les filières sont parfois très jeunes mais dans tous les cas se sont des filières stratégiques. «La sécurité de l’approvisionnement, la qualité de l’environnement, le développement industriel, la création d’emplois, les prix d’énergie facturés aux consommateurs… méritent un réel pilotage de l’Etat autour d’une structure forte disposant de moyens humains à la hauteur de ses ambitions, ce fut le cas du programme nucléaire par exemple».

 

Source : Batirama.com / Aude Moutarlier

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