Ce chantier de 13,6 millions d'euros, entamé en 2018, doit s'achever à la mi-2023. Au programme, désamiantage, remise à neuf de l'isolation thermique, de la sécurité incendie, de l'éclairage et du système de traitement de l'air - pour contrôler température (entre 18 et 20 degrés) et hygrométrie (45 à 55% d'humidité).
L'objectif est triple: protéger le personnel, faire des économies d'énergie et améliorer les conditions de conservation. L'endroit recèle de véritables trésors, parmi lesquels figurent quelque 500 manuscrits médiévaux remontant jusqu'au Ve siècle, un important fonds, ou une collection de plusieurs dizaines de milliers de disques vinyles.
Les travaux ont commencé sous l'ancienne mandature, mais pour les derniers étages, la municipalité EELV, élue en 2020, a souhaité recourir à un isolant "plus compatible avec les limites planétaires", a expliqué le maire, Grégory Doucet, lors d'une visite des lieux. Fini le polystyrène, place à de la laine de chanvre produite en Vendée.
Le bâtiment datant de 1972, il a fallu également remplacer, à chaque niveau de 700 mètres carrés, 320 néons fluorescents par 172 tubes à LED, d'autant plus économes en électricité qu'ils fonctionnent désormais avec des détecteurs de présence.
Parce qu'il n'était pas question de fermer la bibliothèque pendant cinq ans, le chantier a été phasé de façon à maintenir l'accès aux documents. Certains ont quitté temporairement l'endroit, mais la plupart ont été déplacés d'un étage à l'autre, pour faire de la place le temps des travaux, et repérés à l'aide d'outils de traçage numérique.
Les collections sont ainsi restées disponibles pour le public et les chercheurs : un colloque sur le premier imprimeur de Rabelais, le Lyonnais Claude Nourry, s'est tenu récemment.Dix millions d'euros supplémentaires doivent être engagés pour rénover le bâtiment d'accueil, fréquenté par un million de personnes chaque année.