Energies : quelle politique après la Présidentielle ?

Energies : quelle politique après la Présidentielle ?

Au delà d'un accrochage assez vif sur le nucléaire, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont évoqué lors du grand débat présidentiel, les grandes lignes de leur politique en matière d'énergies.




 

Le candidat UMP a démarré sur le sujet, soulignant que "le nucléaire, depuis de Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus, c'est un atout français" qui permet d'avoir aujourd'hui une "électricité moins chère de 35%" par rapport aux Allemands.

 

Avant d'attaquer : "le problème vient de la négociation entre les socialistes et les Verts qui voient rouge quand on parle de nucléaire", rappelant que leur accord conclu en novembre prévoit de fermer 24 réacteurs.

 

"Pourquoi sacrifier le nucléaire pour un accord politique misérable?", a-t-il demandé, dénonçant le fait de "mettre à bas le nucléaire parce que Mme Joly fait 2,3% des voix, c'est un choix gravissime".

 

M. Hollande a alors réaffirmé qu'il n'était "pas lié avec les Verts puisque cette partie de l'accord je ne l'ai pas reconnue", c'est "Martine Aubry qui a signé ce point". "Une seule centrale fermera" pendant le prochain quinquennat, celle de Fessenheim qui est "la plus vieille centrale de France située sur une zone sismique", a-t-il répété, se prononçant pour "continuer la plus moderne", l'EPR de Flamanville.

 

"Je ne comprends pas, si le nucléaire est dangereux, il faut fermer et pas seulement Fessenheim!", a ironisé M. Sarkozy, rappelant que l'Autorité de sûreté nucléaire a dit que cette centrale "ne pose aucun problème" et que le nucléaire français est "le plus sûr" du monde."Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim sur l'autel d'un accord méprisable", a-t-il encore accusé.

 

"Je n'ai rien vendu du tout et je n'accepte pas votre vocabulaire", a rétorqué M. Hollande.Le député de Corrèze a aussi relevé que la porte-parole de son adversaire, Nathalie Kosciusko-Morizet, "disait que c'était possible de fermer Fessenheim". De plus, a-t-il affirmé, "tous les emplois seront conservés" avec "d'autres activités proposées" notamment sur le démantèlement.

 

Le candidat PS qui a rappelé que M. Sarkozy avait dit avoir été à Fukushima alors qu'il n'y est jamais allé, a redit son "objectif de long terme" : "garder le nucléaire comme source principale de production d'électricité mais réduire sa part" jusqu'à 50% à l'horizon 2025 (contre 75% aujourd'hui) grâce au développement des énergies renouvelables.

 

Le président candidat a pour sa part souligné qu'avec lui, la France était "passée de 10,5% d'énergie renouvelables à 13% dans notre pack énergétique", avait "multiplié par 4 notre puissance éolienne" et "par 100 notre puissance photovoltaïque".

 

Mais M. Hollande l'a accusé d'avoir arrêté les incitations au photovoltaïque avec des pertes d'emplois, faisant valoir que les énergies renouvelables comptent 230.00 emplois en Allemagne, contre "seulement 50.000" en France.

 

"Vous êtes pour le tout nucléaire, vous avez parfaitement le droit", a-t-il dit à M. Sarkozy, soulignant être pour une "position équilibrée" plutôt que "dogmatique".

 

Source : batirama.com / AFP

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