"Les ventes réalisées par les promoteurs ont chuté de 25% au premier trimestre 2012 par rapport au même trimestre de 2011 et de 39% par rapport aux 3 premiers mois de 2010", a déclaré Marc Pigeon, président de la FPI, au cours d'une conférence de presse commune.
Toutes les régions sont frappées par ce phénomène (même l'Ile-de-France avec -21%) et certaines grandes métropoles sont particulièrement affectées (-77% à Rouen, -47% à Bordeaux et -44% à Toulouse).
Nexity, un des deux premiers promoteurs français avec Bouygues, avait indiqué avoir enregistré une chute de 20% de ses ventes pour les 3 premiers mois de 2012. Ce sont surtout les ventes aux investisseurs qui achètent pour louer (grâce au dispositif fiscal "Scellier") qui sont le plus sinistrées avec un plongeon de 60% au premier trimestre.
Le secteur des maisons individuelles, surtout présent en province, est également touché. "Sur le premier trimestre, la baisse est de 17% et la chute a l'air de s'accentuer depuis avril", indique de son côté Christian Louis-Victor, président de l'UMF.
Le reste de l'année s'annonce également sombre. Affirmant que "la crise du logement s'aggrave", M. Pigeon table désormais pour l'ensemble de l'année 2012 sur 75.000 ventes effectées par les promoteurs, soit une chute d'un quart par rapport à 2011 (103.000).
De leur côté les ventes de maisons individuelles ne devraient pas excéder 120.000 en 2012 contre 148.000 en 2011, selon M. Louis-Victor. "On attend avec impatience les dispositions qui pourraient être annoncées pour atteindre l'objectif fixé par François Hollande de construction de 500.000 logements neufs", affirme Guy Portmann, président de France Terre et vice-président de la FPI.
Source : batirama.com / AFP