Dans un rapport publié peu après la fin de la COP26 à Glasgow, qui a réaffirmé l'importance de l'efficacité, l'agence note des progrès "mais pas assez rapides pour atteindre les objectifs climatiques internationaux".
L'intensité énergétique mondiale - un indicateur clef qui évalue dans quelle mesure l'activité économique utilise l'énergie de manière efficace ou non - devrait s'améliorer (c'est-à-dire baisser) de 1,9% en 2021, après avoir connu sa pire année en une décennie en 2020.
Ce progrès est désormais en ligne avec le rythme des 10 dernières années mais c'est toujours bien en dessous des 4% par an nécessaires entre 2020 et 2030, selon les scénarios de l'AIE (Agence internationale de l'énergie), permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
Les investissements dans l'efficacité devraient augmenter de 10% cette année à près de 300 milliards de dollars, en majorité dans le bâtiment, mais il faudrait que ces investissements triplent d'ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques, selon l'AIE.
"Il n'y a pas de chemin plausible vers zéro émissions nettes sans utiliser nos ressources énergétiques de manière plus efficace", a souligné le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol. L'amélioration de l'efficacité doit aussi permettre de "créer des millions d'emplois de qualité et faire baisser les factures d'énergie", fait-il valoir.
Concrètement, l'AIE détaille une série de mesures dans l'industrie, les transports et le bâtiment pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Elles vont de la multiplication des pompes à chaleur à la réduction à 100 km/h de la vitesse sur autoroutes en passant par l'augmentation de l'amélioration de la collecte des plastiques ou le recours aux trains plutôt qu'aux vols régionaux.