En deux ans, plus de 200 projets doivent être financés via ce "fonds d'appui pour des territoires innovants seniors". Il s'agit de "soutenir les collectivités qui souhaitent répondre au défi du vieillissement de leur population", a expliqué la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.
Les fonds publics seront alloués via la Caisse nationale pour la solidarité pour l'autonomie (CNSA). Le but est de favoriser des "environnements bâtis et sociaux plus adaptés" aux personnes âgées, et une meilleure "inclusion dans la société", en valorisant l'"expertise" des aînés, ou le "vivre-ensemble entre les générations", a souligné la ministre.
Il ne faut pas confondre vieillissement et perte d'autonomie, insiste le ministère: actuellement, les politiques locales dédiées au grand âge reposent essentiellement sur "le traitement curatif de la perte d'autonomie", alors qu'"il est essentiel d'optimiser les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité, afin d'accroître la qualité de vie pendant la vieillesse".
Les villes ou regroupements de communes pourront solliciter une bourse de 6.000 à 10.000 euros pour financer la réalisation d'un état des lieux, ou d'une "démarche participative" associant les seniors, afin de déterminer les chantiers à mettre en oeuvre. Mais l'essentiel de la somme, soit 7,5 millions d'euros, doit financer des "projets concrets" dans les communes.
Il pourra s'agir d'offres culturelles associant grand-parents et petits-enfants, d'actions visant à "valoriser les connaissances des retraités" et favoriser "le vieillissement actif" - par exemple, des cours de bricolage ou des cours de soutien scolaire animés par les aînés -, ou encore des travaux d'amélioration de la signalétique pour favoriser la mobilité des seniors en ville.
Chaque projet pourra recevoir 40.000 euros maximum, et les collectivités devront participer à leur financement - à hauteur d'au moins 20% pour les petites communes de moins de 20.000 habitants, et d'au moins 70% pour les grandes villes de plus de 100.000 habitants.
Les collectivités intéressées doivent présenter leurs projets au Réseau francophone des villes amies des aînés (RFVAA), une association regroupant 189 municipalités ou agglomérations, qui bénéficie d'une "expérience précieuse" sur ces questions, a souligné Mme Bourguignon.