A Bruz, près de Rennes, une quarantaine de salariés de l'entreprise de travaux publics (TP) se sont rassemblés dès 8H30 devant leur agence, déployant une banderole bleue Eurovia associée au logo de la CGT, a indiqué Sébastien Martin, représentant syndical.
Outre l'agence rennaise de Bruz, le mouvement a réuni au total 120 personnes des agences Eurovia de Rennes, Quimper et Lorient, et une quarantaine d'agents au total dans les agences des Pays de la Loire, de Nantes et d'Angers, réunis avec leurs collègues bretons au sein d'un "collectif Eurovia TP", a précisé M. Martin.
Contactée, la direction d'Eurovia Bretagne n'était pas disponible pour réagir dans l'immédiat. Selon la CGT, les agences de Toulouse et Avignon avaient été les premières à manifester la semaine dernière. Les salariés d'Eurovia réclament des hausses de salaire et la reconnaissance de la pénibilité de leurs métiers avec un départ à la retraite à 60 ans.
"On nous propose 40 euros par mois, ce qu'on veut c'est 300 euros, c'est le prix d'une chambre d'hôtel quand nos dirigeants vont au siège à Paris", a ironisé le syndicaliste. Les grévistes dénoncent également "la pénurie de main d'oeuvre" et la politique de leur entreprise "qui n'arrive pas à attirer sur les embauches" et qui favorise l'intérim, alors que les chantiers se sont multipliés après la levée des restrictions anti-Covid, selon le délégué CGT.
S'ils n'obtiennent pas satisfaction, les salariés d'Eurovia ont prévu une nouvelle journée de grève "dans un mois", selon Sébastien Martin. En France, Eurovia emploie 24.200 personnes dans 150 agences de travaux, selon le site internet de la société.