"Cette suspension est nécessaire car c'est un processus très coûteux et qui engendrerait une dépense de 600.000 euros par an pour la maintenance, en attendant que le gouvernement se prononce sur un autre type de financement moins onéreux", a dit le président de l'Université Paul-Sabatier.
Le PPP a été conclu en 2009 à l'initiative du gouvernement sortant et pour l'instant les travaux n'ont pas commencé, pas même le dialogue entre le public et le privé, et les bâtiments ne seraient pas livrés avant 2017, remarque l'universitaire, également responsable du supérieur et de la recherche au PS.
Cette université qui compte 30.000 étudiants a besoin d'urgence de nouveaux bâtiments pour remplacer les infrastructures obsolètes, fait-il valoir. Les PPP sont fortement critiquées à gauche. Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, a estimé fin avril qu'ils "tuent" les petites entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) du bâtiment.
La députée PS de l'Isère Geneviève Fioraso a dénoncé pour sa part "l'opacité" de ces PPP qui bénéficient généralement, selon elle, aux "quatre majors" du bâtiment et des travaux publics, "Vinci, Bouygues, Eiffage et Spie". Lancé en 2007, le Plan Campus, a pour but de rénover des universités aux locaux souvent vétustes et parfois dégradés mais aussi de créer des universités de taille mondiale.
Source : batirama.com / AFP