L'entreprise basée à Tirlemont, en Brabant flamand (centre de la Belgique), a annoncé qu'elle avait "l'intention de potentiellement procéder à un licenciement collectif et à une fermeture", suite à de "grandes difficultés économiques". Raison invoquée : la crise qui secoue le secteur photovoltaïque et a déjà entraîné la chute de plusieurs fabricants photovoltaïques en Europe et aux Etats-Unis.
"Le marché des cellules pour panneaux solaires est actuellement confronté à une surcapacité de production massive, à une guerre des prix, ainsi qu'à une forte concurrence, en particulier de plusieurs producteurs asiatiques de cellules low-cost", a justifié la coentreprise des géants français de l'énergie GDF Suez et Total, qui détiennent chacun 50% de son capital.
Photovoltech, issue d'une scission en 2001 d'un centre de recherches interuniversitaire, l'IMEC (Institut de micro-électronique et composants), dit être en déficit structurel à cause de ce contexte très difficile, et prévoit d'essuyer plus de 120 millions d'euros de pertes pour 2011.La direction souligne que les actionnaires ont soutenu financièrement l'entreprise et assure avoir cherché sans succès des repreneurs.
La direction assure que Photovoltech et ses actionnaires aideront les 267 salariés à retrouver un emploi, en cas de licenciement collectif. Ce soutien pourra inclure d'éventuels reclassements au sein de GDF Suez (très présent en Belgique, où il est le premier producteur et fournisseur d'électricité du pays, via sa filiale Electrabel) ou Total.
Avant Photovoltech, toute une série d'industriels allemands, dont un fleuron du secteur, Q-Cells, ont fait faillite ces derniers mois, et le français Photowatt, pionnier européen des panneaux photovoltaïque, n'a dû sa survie qu'à sa reprise par EDF. Sunpower, filiale solaire de Total, n'est pas immunisée et a elle-même annoncé en début d'année une réduction de ses capacités de production.
Source : batirama.com / AFP