Dans un arrêté pris le 14 mars, le préfet du département Jacques Witkowski déclare d'utilité publique ce vaste projet qui doit se déployer sur 7,2 hectares aux portes de la capitale.
D'une capacité de 900 lits, le futur hôpital Grand Paris-Nord remplacera les actuels hôpitaux Bichat à Paris et Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine), et abritera également des activités d'enseignement et de recherche de l'Université de Paris.
Porté par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Université de Paris pour un coût estimé à 1,3 milliard d'euros, le campus est prévu pour 2028.
En novembre dernier, l'AP-HP et Stellantis (ex-PSA), avaient annoncé avoir scellé la vente d'un site historique du constructeur automobile. Le montant n'avait pas été communiqué.
Le feu vert de la préfecture intervient après une enquête publique et l'avis de la commission d'enquête. Celle-ci a rendu un avis favorable tout en pointant trois "réserves" : conserver une capacité d'accueil globale équivalente à celle des deux hôpitaux existants, veiller aux conditions d'accès et préserver un service de maternité.
Le futur hôpital "ne sera pas équivalent puisque ce sont 305 lits de médecine, chirurgie, obstétrique qui disparaitront du bassin de vie du Nord parisien" en pleine expansion démographique, avaient dénoncé le collectif "Pas ça, pas là, pas comme ça" et le comité de défense de Bichat et Beaujon en janvier. Des opposants fustigent également la localisation du projet, en plein centre de Saint-Ouen. Une nouvelle mobilisation doit se tenir ce mardi 22 mars à Paris contre la fermeture de Bichat et Beaujon pour dénoncer des suppressions de postes et de lits et demander la rénovation de ces établissements publics de santé.