Toyota Proace City Electric, le cousin japonais

Toyota Proace City Electric, le cousin japonais

Toyota se dote d’un second utilitaire 100 % électrique de plus petit format. Conçu en partenariat avec l’ex-groupe PSA, le Proace City Electric reprend les caractéristiques des petits VUL électriques de Stellantis.




Toyota remporte un franc succès avec ses utilitaires en France. La marque japonaise a immatriculé 7 500 VUL l’an passé soit mieux que prévu. Mais plus encore, ce sont les 12 000 commandes qui épatent. Elles n’ont pas toutes été honorées faute de véhicules en stock. Résultat, les concessionnaires ont entamé 2022 avec un confortable matelas de véhicules à livrer. Sur l’année entière, la marque espère placer 14 000 fourgons, en tout. Le petit utilitaire citadin Proace City a connu un démarrage timide en version thermique. Il manque un peu de notoriété. La version électrique devrait changer la donne. Elle pourrait représenter 13 % des immatriculations de cette gamme cette année, puis 18 % en 2023 et 23 % en 2025.

 

Plus globalement, Toyota a vendu 800 exemplaires de VUL électriques en 2021. La marque espère en écouler 1 800 unités d’ici 2025. Sur ce point, la multiplication des ZFE (zones à faibles émissions) pourrait donner un bon coup de pouce au constructeur. En matière d’achat de véhicules électriques, la contrainte semble en effet, toujours primer sur l’envie, pour les particuliers comme pour les professionnels. Toyota France par la voix de Kamel Chennouf, son responsable marketing ventes sociétés, adopte un discours positif : « ces nouveaux modèles sont bien adaptés aux artisans qui cherchent un véhicule pratique et fiable leur permettant d’accéder sans contrainte aux ZFE ».

 

 

 

 

Et de quatre !

 

 

Ce fourgon est partie prenante du partenariat industriel liant Toyota aux marques de l’ex-groupe PSA. Le Proace City Electric s’inscrit ainsi, dans la lignée des petits VUL Peugeot Partner, Citroën Berlingo et Opel Combo. Le fourgon nippon est basé sur la plateforme commune EMP2. Côté style aussi, le mimétisme est de mise. Ces fourgons sont quasi-identiques au museau et à deux ou trois détails près. La ressemblance se poursuit sous les capots. Le Toyota Proace City utilise la même chaîne de traction que ses “cousins”. En l’occurrence, il s’agit du bloc de 136 ch de la Peugeot e-208, accompagnée d’une batterie placée sous l’habitacle. Elle offre 50 kWh de capacité et 280 km au plus, d’autonomie. Devant pareilles similitudes, Toyota déclare non sans bon sens, que la différence au moment du choix, se fera en grande partie sur “la qualité de son réseau Toyota Professionnal et les services qu’il propose”. Ce réseau s’appuie sur un maillage de concessions “expertes artisans” densifié. A terme, chaque point de vente du constructeur sera capable de prendre en charge les véhicules professionnels.

 

 

 

 

Equipement fourni

 

 

Pour se démarquer, le petit VUL nippon fournit aussi un niveau d’équipement de série, un peu supérieur à ses “collègues de groupe”. Ainsi le constructeur nippon offre de série, le système Moduwork qui permet de transporter des objets très longs, quand ses cousins le proposent en option. Idem, pour le chargeur de 11kW qui permet une charge complète en 5 heures. Autre élément distinctif, une formation gratuite est allouée gracieusement à tous les acheteurs d’un Proace City Electric. Objectif ? Permettre aux propriétaires d’utiliser au mieux, tout le potentiel de ce VUL électrique. Pour son petit fourgon “branché”, Toyota avance un rapport prix/prestations plutôt qu’un simple prix d’appel.

 

 

Un VUL électrique enfin polyvalent

 

 

Pour le professionnel, le fourgon nippon représente l’avènement du VUL électrique polyvalent. Doté d’une autonomie correcte (280 km maxi), cet utilitaire urbain est capable de s’acquitter de la plupart des déplacements quotidiens d’un artisan. Il a en outre, le droit de circuler dans les ZFE (zones à faible émission)… Il permet donc de continuer à travailler en ville. Côté recharge, le Proace City Electric récupère 80 % de son énergie en 30 min seulement, sur une borne rapide. En revanche, il faut compter 27 heures pour obtenir une charge complète sur prise domestique. Interminable !

 

Le VUL nippon est disponible en deux longueurs Medium (4,4 m) et Long (4,75 m). « Ces modèles électriques sont aussi pratiques que les Proace City thermiques, avec un volume de chargement identique », se félicite Kamel Chennouf. Le petit fourgon propose 3,3 m3 en version standard (3,8 m3 avec la cloison modulaire Moduwork) et 3,9 m3 en version longue (4,4 m3 avec la cloison modulaire Moduwork). En revanche, poids des batteries oblige, la charge utile de cet électrique, plafonne à 800 kg en version courte et 750 kg en version longue. Elle est inférieure à celle du Proace City conventionnel qui dispose d'une tonne de CU.

 

 

 

 

Sur la route…

 

 

Disons-le tout de suite, le confort à vide comme en charge et la tenue de route se montrent d’un très haut niveau. Ils permettent de rouler longtemps dans d’excellentes conditions. Trois modes de conduite (Eco, Normal et Power) sont disponibles sur le véhicule. Chacun d’entre eux offre un réglage spécifique de la puissance et du couple moteur. Ils proposent respectivement 80 ch pour le premier, 110 et 136 ch, pour les deux autres. Le petit utilitaire distille un bel agrément de conduite… Et dans le silence, en plus. On peut opter pour le mode B, pour Brake, qui entraine une régénération supérieure au lever de pied. Avec un peu d’habitude, on n’utilise plus le frein que pour s’arrêter totalement. Accélérations et reprises sont aussi fort plaisantes. Dans tous les cas, la vitesse maximale du véhicule est limitée à 135 km/h. Elle s’atteint facilement et peut se maintenir sans souci, mais dans ce cas, la charge de la batterie baisse rapidement. Le catalogue propose des versions tôlées à deux ou trois places de front et des cabines approfondies à cinq places.

 

Les tarifs débutent à 29 965 euros HT. La version longue coûte 1 180 euros HT de plus. Ces prix situent le Proace électrique tout proche de ses cousins ex-PSA. Reste que sous peu, la petite fourgonnette nipponne va supporter une nouvelle concurrente de taille. La version électrique de la Renault Kangoo est en effet, attendue pour le printemps.

 

Principales données techniques :

  • Electromoteur de 100 kW
  • Boîte automatique
  • Nombre de places : 3
  • Puissance : 136 ch
  • Batterie : 50 kWh
  • Couple : 260 Nm
  • Autonomie : 280 km
  • Vitesse maxi : 135 km/h bridée
  • 0 à 100 km/h : 11,7 sec
  • Longueur : 4,40 m
  • Largeur : 1,84 m
  • Hauteur : 1,82 m
  • Empattement : 2,78 m
  • Charge utile maxi : 800 kg
  • Volume utile : 3,3 m3 à 4,3 m3
  • Garantie : 3 ans ou 100 000 km
  • Garantie batterie : 8 ans ou 160 000 km
  • Prix : à partir de 29 965 euros

 


Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

L'auteur de cet article

photo auteur Nicolas DEMBREVILLE
« Depuis tout petit, j’aime l’automobile et sous toutes ses formes. » Les utilitaires, par leur côté pragmatique et fonctionnel, intéressent vivement Nicolas Dembreville, journaliste parisien de 52 ans. Décrypter l’actuel “passage à l’électrique” plus ou moins contraint par la législation de ce secteur, le passionne. Il cherche à informer, renseigner, accompagner les artisans le mieux possible dans cette révolution automobile. En parallèle, Nicolas écrit également sur l’horlogerie, le design ou les phénomènes de société.
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