Fiat Scudo, le cinquième élément

Fiat Scudo, le cinquième élément

Formation du groupe Stellantis oblige, les utilitaires Fiat Professional laissent tomber leurs bases Renault pour réintégrer le giron maison. Une remise à niveau fort logique.




Les liens entre Fiat et PSA ont débuté bien avant la création du groupe Stellantis en 2021. Et c’est sur l’utilitaire que la collaboration entre les deux groupes fut la plus fructueuse. Entre 1994 et 2010, les entités produisent en commun des monospaces dont le Fiat Ulysse (déjà). Le rapprochement sur les VUL débute avec le Fiat Scudo en 1996 et s’achève en 2016. Ces véhicules sont fabriqués dans l’usine commune Sevel installée à Hordain dans le Nord de la France. Las, les liens se distendent et Fiat quitte la partie. En matière de VUL moyen, Fiat se rapproche de Renault et développe le Talento basé sur le Trafic.

 

Autant dire que depuis la création du groupe Stellantis, le rapprochement de Fiat Professional avec le Losange n’a plus lieu d’être, voire fait même un peu mauvais effet. La marque italienne retrouve donc fort logiquement, ceux qu’elle avait laissés, 5 ans auparavant. Le Scudo et l’Ulysse redeviennent de proches cousins des Peugeot Expert/Traveller, Citroën Jumpy/SpaceTourer, Opel Vivaro/Zafira et comme la famille s’est agrandie entretemps, des Toyota ProAce et ProAce Verso. C’est une partition à 5 qui s’écrit à présent, sur le segment des utilitaires moyens. Cette union entre VUL va permettre d’importantes synergies et de substantielles économies.

 

 

 

 

En avant l’électrique !

 

 

Le Scudo qui nous intéresse ressemble furieusement à ses cousins français, allemand et japonais. Il diffère de par son logo de calandre. Cette dernière rappelle celle des modèles Fiat actuels dont la Tipo notamment. Le logo est imposant. Il s’écrit en toutes lettres et s’avère très visible et très lisible, bref, furieusement efficace.

 

Le constructeur mise en grande partie sur la version électrique déjà vue sur les 4 autres membres de cette alliance. Après le e-Ducato déjà actif, c’est d’ailleurs la seconde proposition électrique de la gamme Fiat Professional. Elle existe comme ces congénères, en deux versions de 50 ou 75 kWh. Avec 330 km disponibles, elle dispose de la meilleure autonomie de son segment. La petite batterie se contentant de 230 km. Ces véhicules sont donc capables d’emmener les professionnels plus loin qu’à côté de chez lui. Et le retour n’est pas une source de stress et cela, même si l’artisan n’a pas pu recharger avant de reprendre le volant. A noter qu’un chargeur triphasé de 11 KW en option permet une recharge plus rapide.

 

 

Une gamme variée

 

 

La gamme est très vaste. Elle comprend trois longueurs : compact de 4,6 m pour la ville, standard de 5 m et maxi de 5,3 m. Cette dernière permet de loger des objets de 4 m de long. Ce petit miracle est réalisable grâce au système Moduwork optionnel (450 euros) qui augmente le volume utile de 0,5 m³ mais surtout permet de faire passer de très longs objets via une trappe sous les sièges passagers avant. Pratique ! Les volumes utiles s’échelonnent de 4,6 m³, 5,3 m³ et 6,1 m³ selon la longueur de la carrosserie. Une version cabine approfondie autorise le transport de trois personnes supplémentaires tout en conservant un bon volume utile. Un dérivé plancher cabine est aussi proposé en version 5 m seulement.

 

 

 

 

Un VUL moderne

 

 

Les VUL modernes se rapprochent vraiment tout près des VP. Le e-Scudo ne déroge pas à la règle. C’est au volant d’un véhicule moderne que l’on roule. Les accélérations sont franches, merci l’électrique. L’ergonomie est excellente avec des réglages du siège passager notamment en hauteur et du volant en hauteur et profondeur. Le confort est remarquable et la vision panoramique. En version électrique, l’agrément de conduite est encore amélioré notamment par le bruit réduit du moteur. On peut opter pour trois styles de conduite via une commande sur la console centrale. En mode Power, toute la puissance s’exprime. La position Normal est à privilégier pour un usage quotidien enfin, le mode Eco permet de moins consommer et donc de gagner en autonomie. Le mode B enfin, qui signifie Break (frein en anglais) augmente la régénération d’énergie et permet de se passer presque complètement de la pédale de frein.

 

 

 

 

Equipements et prix

 

 

Il apparait bien délicat de départager les cinq membres du programme VUL de Stellantis, tant ils sont proches. Le Fiat sort du lot au moins, par ses tarifs meilleur marché. Ainsi en électrique, le Toyota Proace coûte près de 2 500 euros de plus que la version équivalente de l’utilitaire italien.

 

 

 

 

Le e-Scudo qui débute à 49 740 euros en version 75 kWh, reste dans l’absolu un véhicule cher. Heureusement, le constructeur propose toujours des motorisations thermiques… C’est heureux, sur un marché VUL qui reste en France, très majoritairement gazole. La version diesel de base, propose 100 ch. Elle débute à 28 550 euros soit 7 000 de moins que l’électrique. Il existe aussi des variantes de 120, 145 et 180 ch. Dans ces conditions, le diesel reste une proposition très réaliste. Le VUL italien est disponible avec boîte manuelle ou automatique. Cette dernière proposition est à privilégier tant elle procure confort et agrément. La conduite est plus facile et beaucoup moins fatigante. Le professionnel arrive parfaitement “zen” sur son chantier.

 

Mais, l’électrification totale de la gamme Fiat Professional, se rapproche. La version “monospace” ou transport de personnes, dénommée Ulysse, choisit de faire abstraction de ses versions thermiques. Comment se comporteront les ventes malgré cette amputation ? L’expérience est à étudier.

 

A noter qu’un nouveau VUL plus petit, va venir épauler le grand frère Scudo. Il arrivera cet été et remplacera l’actuel Doblo. Il sera bien sûr lui-aussi, basé sur la plate-forme des petits utilitaires Stellantis : Berlingo, Partner, ProAce ou Combo. En résumé, avec ce nouveau VUL moyen, la gamme professionnelle de Fiat retourne dans le giron du groupe Stellantis. La parenthèse Renault n’aura duré qu’une poignée d’années.

 


Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

 

L'auteur de cet article

photo auteur Nicolas DEMBREVILLE
« Depuis tout petit, j’aime l’automobile et sous toutes ses formes. » Les utilitaires, par leur côté pragmatique et fonctionnel, intéressent vivement Nicolas Dembreville, journaliste parisien de 52 ans. Décrypter l’actuel “passage à l’électrique” plus ou moins contraint par la législation de ce secteur, le passionne. Il cherche à informer, renseigner, accompagner les artisans le mieux possible dans cette révolution automobile. En parallèle, Nicolas écrit également sur l’horlogerie, le design ou les phénomènes de société.
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