Deux arrêtés préfectoraux, datant du 18 juillet, ont approuvé les PPRI, des documents qui délimitent notamment les zones qui ne seront plus constructibles et où les maisons seront soumises à des aménagements de sécurité obligatoires, selon la préfecture.
Les PPRI de ces communes, prescrits en 2001, "seront opposables aux tiers" dans un délai d'un mois, a indiqué la préfecture, en précisant que "les propriétaires des biens existants les plus vulnérables devront réaliser des travaux de mise en sécurité dans un délai maximal de 5 ans".
Une première version de ces PPRI avait été soumise à concertation entre le 17 septembre 2010 et le 17 janvier 2011, mais avait soulevé de nombreuses critiques, la population et certains élus la jugeant trop stricte. Dans les PPRI adoptés en juillet, plusieurs évolutions ont été apportées.
"L'Etat a fait évoluer sa doctrine sur l'impact du réchauffement climatique : nous étions partis sur une hypothèse de rehaussement du niveau de l'eau de 1 mètre (...) cette vision a été ramenée de 1 m à 60 centimètres" à l'horizon 2100, a indiqué le préfet de Vendée, Bernard Schmeltz.
Autres évolutions : les PPRI font également une distinction entre des zones de submersion lente et des zones de submersion rapide et prennent désormais en compte le niveau du seuil des habitations, et non plus le niveau des terrains.
Maurice Milcent, le maire de l'Aiguillon-sur-Mer, a affirmé être "satisfait à 50%", déplorant notamment que des habitations n'ayant pas été inondées lors de la tempête Xynthia ne soient pas passées en zone bleue (constructibles). Il a indiqué son intention de déposer un recours devant le tribunal administratif.
La tempête Xynthia du 28 février 2010 avait causé la mort de 47 personnes, principalement sur la façade atlantique, dont 29 à La Faute-sur-Mer.
Source : batirama. com /AFP