Mais cette stabilisation n'a été rendue possible uniquement parce que le poste recettes du ministère va bénéficier de 450 millions d'euros en provenance des taxes sur le tabac, a-t-on précisé au ministère. Cette somme servira à financer une partie des aides personnelles au logement (APL).
Le mouvement du 1% Logement ( Action Logement) va être de nouveau également mis à contribution. Outre le prélèvement, déjà prévu, de 1,2 milliard d'euros en 2013 sur sa trésorerie pour financer l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), cet organisme, géré par le patronat et les syndicats, va être obligé d'emprunter 1 milliard d'euros en 2013 (ainsi que la même somme en 2014 et 2015) à la Caisse des Dépôts (CDC).
Cet argent sera ensuite prêté, à des taux bonifiés, aux organismes HLM pour que ceux-ci arrivent à construire 150 000 logements sociaux neufs par an le plus rapidement possible.
Le 1% logement est alimenté par une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés, ramenée depuis plusieurs années à 0,45% du total de la masse salariale, et par les remboursements des prêts aux salariés.
Cela permettra dans le même temps de faire passer les "aides à la pierre", les subventions du budget à la construction neuve, de 450 millions d'euros en 2012 à 500 millions en 2013, indique-t-on au ministère.
Enfin les crédits destinés à l'Agence nationale de l'habitat (Anah) vont pouvoir augmenter de 400 millions en 2012 à 600 millions en 2013, grâce à de l'argent en provenance des quotas carbone, pour permettre une accélération de la rénovation thermique des logements.
Ces quotas étaient jusqu'ici distribués aux industriels gratuitement, pour la quasi-totalité d'entre eux, mais environ la moitié de ces permis seront mis aux enchères par les Etats à partir de 2013.
Source : batirama.com / AFP