Les deux ministres "ont pris connaissance avec satisfaction de l'ouverture formelle d'une enquête antidumping à l'égard d'entreprises chinoises fabricant des panneaux solaires photovoltaïques", indiquent-ils.
Alors que la France veut s'engager dans une transition énergétique faisant la part belle aux énergies renouvelables, "il est essentiel de garantir à la filière photovoltaïque, comme à toutes les autres filières, les conditions d'une concurrence loyale permettant leur développement efficace et pérenne, tout en s'assurant de la plus haute qualité environnementale des produits", ont-ils poursuivi.
Selon Arnaud Montebourg, en charge des dossiers industriels au sein du gouvernement et sa collègue Delphine Batho, en charge de l'écologie et de l'énergie, il faut "des garanties d'équité en termes économiques et commerciaux, mais aussi de respect des normes sociales et environnementales", ainsi qu'une "une coopération internationale renforcée" dans la lutte contre le changement climatique.
L'Union européenne est partie en guerre contre les fabricants chinois de panneaux solaires en ouvrant une enquête sur leurs pratiques commerciales, qui pourrait déboucher sur des mesures de rétorsion et risque d'envenimer un conflit aux enjeux économiques majeurs. Cette démarche a été aussitôt critiquée par Pékin.
Bruxelles a agi à la suite d'une plainte déposée par une vingtaine d'entreprises européennes dans l'industrie solaire, réunis au sein d'EU ProSun. Ce groupement reproche à Pékin d'accorder des prêts importants et de prendre des mesures protectrices en faveur de leurs rivales chinoises, leur permettant d'écouler leurs modules à des prix inférieurs aux coûts de production. Ce dont se défendent les fabricants chinois et des sous-traitants et fournisseurs européens, unis au sein de l'Afase (Alliance pour une énergie solaire abordable).
Source : batirama.com / AFP