L'objectif du concours est de sensibiliser aux enjeux de la non-qualité par le biais de l'observation des dommages que subissent les bâtiments. Une démarche pédagogique notamment pour les étudiants qui participent également au concours. Les lauréats du concours ont été dévoilés le 16 juin lors de l'assemblée générale de l'AQC à Paris.
Cette année 2022, nous retrouvons des désordres classiques (fissures caractéristiques d’un tassement différentiel du sol, défaut d’évacuation des eaux pluviales, décollement de revêtement en façade…), des problèmes d’interfaces entre les lots, des désordres d’actualité, notamment les platelages en lames composites.
Le regard sur la vigilance à avoir lors d’une opération de rénovation s’est accru (type de matériaux, équipements, ventilations…) : nous notons ainsi une hausse des témoignages de désordres en situation de rénovation/réhabilitation, notamment sur l’isolation thermique par l’extérieur. Le regard sur la performance énergétique s’est aussi renforcé, en particulier chez les étudiants.
Parmi les profils des candidats, outre la présence toujours soutenue des experts, contrôleurs techniques et architectes, on constate aussi plus d’artisans et entreprises (chauffagiste, électricien, installateur photovoltaïque, plombier, thermicien…).
Parmi les étudiants, 10 établissements sont représentés cette année : l'ENTPE reste toujours l'établissement réunissant le plus grand nombre de contributeurs (176 candidats), suivi de l’ENSTIB (12 dossiers) puis de l'ESPI (6 dossiers).
Le premier prix en catégorie générale revient à cette photo © Louis de Mentque. La vidange de cuve a été réalisée au moment d'une remontée de la nappe phréatique. Faute de dalle de lestage, la cuve vide est remontée telle un ballon.
Le deuxième prix en catégorie générale revient à cette image, © Eric Nicolas. En platelage sur plots, sous l'action de la chaleur, de l'ensoleillement... certaines lames en matériaux composite peuvent présenter au cours du temps des déformations importantes liées à la nature de leurs composants.
Toujours en catégorie générale, un prix spécial a été attribué à Quentin Soirot pour cette image. Afin de positionner le cadre de la porte, la panne de la charpente (poutre apparente) a été découpée sans réaliser de renfort(s). Les efforts sur la panne pourraient dans la zone découpée dépasser sa portance, occasionnant d'abord des fissures, puis un affaissement du toit nécessitant des reprises structurelles. © Quentin Soirot
Le premier prix en catégorie étudiante revient à cette image © Solène Fortuné, ENTPE. L'intégralité de la façade du bâtiment présente des fissures en biais ou en escalier caractéristiques d'un tassement différentiel du sol.
Le deuxième prix dans la catégorie étudiante revient à Paco Molina, IUT Bordeaux. En pied de cloison en plaques de parement en plâtre cartonné, des traces noires (moisissures) traduisent la présence d'humidité en excès. © Paco Molina.
Un prix spécial étudiant a été remis à Clémont Boumard, de l'école Centrale de Nantes, pour ce cliché. Dans le parking d'un immeuble de logement, une découpe de la poutre en béton armé soutenant le plancher du niveau supérieur est constatée, sans renfort structurel visible. Une fissuration de la poutre et du plancher n'est pas exclue.
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