"C'est bref. Que personne ne se fasse d'illusions, ce n'est pas là qu'on va définir la mutation écologique, mais on peut définir une vision et un échéancier", estime Nicolas Hulot.
"J'attends qu'il y ait une vraie ambition et un rappel à l'ordre sur l'importance des enjeux environnementaux parce que dans notre société, et notamment chez certains acteurs politiques, c'est presque devenu un sujet de dérision", selon l'inspirateur du Grenelle de l'environnement en 2007.
L'ex-présentateur d'Ushuaïa espère "trois degrés de lecture" lors des cinq tables rondes (énergie, biodiversité, santé, fiscalité, gouvernance): "Ce qu'on peut décider immédiatement, qu'on ait une perspective sur ce qu'on peut faire unilatéralement en France dans les 5 ans qui viennent et enfin quelles sont nos exigences européennes et internationales dans les mois qui viennent".
Parmi ces décisions "immédiates" qui pourraient être adoptées : l'annonce de la création d'une "banque et d'un fonds dédiés à la transition énergétique". "Sinon on va achopper encore une fois sur les financements, et notamment pour la rénovation des logements anciens", estime Nicolas Hulot, qui doit participer à la table ronde consacrée à l'énergie.
La conférence, présentée comme le pendant environnemental de la conférence sociale, sera ouverte vendredi matin par le président François Hollande. Les tables rondes débuteront vendredi après-midi et dureront jusqu'à samedi midi. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault clôturera la conférence.
Le candidat malheureux à la primaire écologiste de la présidentielle espère un engagement visant à mettre fin à l'artificialisation des sols (par l'étalement urbain ou la construction de routes) "dans dix ans". "En gros, l'équivalent d'un département français est artificialisé tous les 7 ou 8 ans, ce n'est pas tenable.
Et ce n'est pas toujours justifié pour des raisons sociales ou économiques, ce sont parfois de vieilles logiques ou la folie des grandeurs de certains élus", selon l'écologiste.De façon symbolique, le gouvernement pourrait ainsi, estime-t-il, revenir sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
"C'est un entêtement qui n'a pas lieu d'être", affirme Hulot au sujet de ce projet défendu par Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes jusqu'en juin.
Source : batirama.com / AFP