Aujourd'hui, 35% de l'espace piétonnier du quartier d'affaires, long de 600 m, est végétalisé. Avec ce projet conçu par l'architecte-paysagiste Michel Desvigne, l'objectif est de porter cette part à 60% de l'esplanade, selon le directeur général de Paris La Défense, Pierre-Yves Guice.
"L'idée est de garder la cohérence du projet d'origine de Dan Kiley imaginé en 1972 en ajoutant des strates de végétalisation pour en faire un vaste parc sur dalle", a indiqué le paysagiste lors de la conférence de presse de présentation.
Pour le président LR du département des Hauts-de-Seine qui finance le projet, Georges Siffredi, "le parvis minéral va connaître un changement radical" car cette "dalle de béton laissera la place à des ilots verts et de fraîcheur".
L'esplanade a été bâtie sur des ouvrages du RER A, la ligne 1 du métro et l'autoroute A14. Entre les bassins Agam (au centre de l'esplanade) et Takis (en bas) et au pied des 450 platanes plantés il y a cinquante ans, des "strates intermédiaires" seront créées avec des arbres de mi-hauteurs, des grands parterres de plantes, une pelouse, des arbustes ou des haies.
"On veut révéler un jardin totalement méconnu de la région parisienne, qui reste fidèle à Dan Kiley et aux jardins classiques à la française", a détaillé le paysagiste Michel Desvigne, qui ne s'est "pas orienté vers une forêt urbaine" avec de grands arbres pour ne "pas occulter l'espace et tout le bâti", les tours du quartier d'affaires.
Ce jardin se trouvera dans l'axe historique tracé par le jardinier de Louis XIV, André Le Nôtre, avec les deux autres jardins emblématiques des Tuileries et des Champs-Elysées.
A partir de 2024, le projet "historique et qui va considérablement changer le quotidien des usagers", soit les 180.000 salariés et 42.000 habitants, sera "livré par séquences", a précisé le directeur général Pierre-Yves Guice.