Le bois mis à l'honneur lors de la rénovation de deux halls de l'aéroport Paris CDG

Le bois mis à l'honneur lors de la rénovation de deux halls de l'aéroport Paris CDG

Les plafonds et l'habillage des murs des halls L et K du terminal 2E de l'aéroport parisien Charles-de-Gaulle ont été réalisés en bois haut de gamme par le fabricant Hunter Douglas Architectural.




Charles-de-Gaulle, premier aéroport d'Europe, a vu plusieurs de ses halls métamorphosés. Hunter Douglas Architectural a participé à deux de ces projets : les halls L et K du terminal 2E, à quelques années d'intervalle. Lors des études de réhabilitation lancées en 2016, il était question de gagner en satisfaction client grâce à la qualité de l'offre globale pour les passagers. Les travaux du hall L ont été lancés en 2018.

 

Trois années de travaux de réhabilitation ont été nécessaires afin de transformer visuellement l'intérieur du Terminal 2E Hall L. Le mobilier, le sol, les murs, les éclairages et le plafond ont été refaits.

 

 

 

 

Côté plafond, on passe d'acier sombre à des lames blanches en bois. Conçu et fabriqué par Hunter Douglas, le nouveau plafond est en effet composé de 8.000 m² de grilles en bois massif, avec un laquage blanc mat. Bien qu’étant ouvert à 50%, le défilement des lames donne l’illusion d’un plafond fermé lorsque le regard se porte au loin. Magnifiquement complété par un sol fait de béton coulé avec agrégat de marbre blanc, il permet à la zone d’embarquement d’être plus visible. Karine Droit-Mijoule, architecte responsable d'agence au sein du groupe ADP commente : "Avant, cette zone était sombre : en plus du plafond acier, tout le sol était en moquette de couleur foncée. À présent, l’association du sol et du plafond crée une ligne directrice claire."

 

 

 

 

Côté mur, le bois s’exprime dans toute sa splendeur. 1 000 m² de lames en bois de noyer blanc, délimitées et nano-perforées, avec vernis incolore, ont été installées en remplacement de murs équipés de miroirs ; une réalisation "remarquable graphiquement parlant" pour Marc Angély, architecte d’intérieur directeur d’agence chez ADP. 

 

Pour compléter les nouveaux aménagements du hall, des luminaires installés au plafond mettent en valeur les nouveaux éléments : en plus de créer un éclairage transversal, ils soulignent la ligne directrice. Une partie d’entre eux visent aussi à mettre en valeur les murs tout en harmonisant la visibilité des zones, en évitant une alternance de zones lumineuses (écrans led et enseignes) et de zones sombres (murs sans écrans).

 

Le hall K, rénové quelques années plus tôt, a bénéficié de solutions similaires : Hunter Douglas a livré 1200 m² de grille de plafond en bois massif à lames, dont les couleurs, blanc et marron, ont été sélectionnées parmi des échantillons réalisés pour le projet. Les lames sont superbement soulignées par un placage bois installé tel un système de nervation. Le fabricant a également fourni 650 m² de parements muraux en bois de noyer d’Amérique ramageux avec nano-perforations.

 

 

 

 

"Le système de nervation finit et accompagne le plafond ; il le rend solidaire avec l’habillage de bois qui vient draper le mail," précise Marc Angély. Pour l’architecte d’intérieur, l’ambiance est incontestablement améliorée, le design réussi : "Auparavant, la zone était peu lumineuse ; le plafond métallique n’était plus aux standards. Pour ce qui est de l’habillage, il y a un vrai sujet de finition et une parfaite réussite à ce niveau-là : un jeu graphique est créé par les panneaux qui ne sont jamais les mêmes, et cette différence donne la vérité à l’ambiance et au matériau."

 

 

Contraintes techniques

 

 

Si l’aspect esthétique était primordial pour le choix des nouveaux éléments, l’aspect pratique était également essentiel. En effet, pour les deux halls, il était notamment nécessaire de mettre en place un faux plafond qui allait pouvoir permettre un accès aisé au plénum, pour des besoins de sécurité et de maintenance. Karine Droit-Mijoule commente : "Dans le hall L par exemple, l’ancien plafond suspendu était composé de grilles en acier et permettait l’accès au plénum. Nous avons privilégié un nouveau plafond avec une ouverture à 50%, tout comme l’ancien. C’est une nécessité, en particulier pour le désenfumage."

 

Compte tenu des délais stricts et de l’exploitation continue du site, le fabricant a notamment dû réutiliser la structure primaire existante avec un format de cadre spécifique, pour supporter le nouveau faux plafond du hall L. Par ailleurs, la solution conçue permet également de remédier à une problématique posée par les trappes du projet initial. "Elles étaient trop lourdes et donc difficilement manipulables", explique Karine Droit-Mijoule, "le défi était donc de conserver des trappes ouvrantes et de les alléger."

 

Hunter Douglas a réalisé près de 2 500 m² de trappes, alignées sur plusieurs rangées pour permettre à un intervenant de faire aisément l’entretien. Olivier Tordjman, responsable grands comptes chez Hunter Douglas Architectural France, précise : "Nos ingénieurs ont dû retravailler les cadres des trappes habituelles. De plus, nous avons habillé les grilles en bois sur les trappes avant livraison."

 

Dans le hall K, la solution de plafond installée comprend également des trappes et répond donc aussi aux enjeux de démontabilité et d’accès.

 

 

Côté revêtement mural, les solutions ont été sélectionnées pour leurs excellentes propriétés acoustiques. Olivier Tordjman précise : "Avec les nano-perforations, on atteint une valeur d’absorption acoustique de 0,90 à 0,95." Karine Droit-Mijoule souligne : "Dans le hall L, bien que l’on soit passés de la moquette au sol dur, le confort acoustique s’est sensiblement amélioré." Elle ajoute : "Étant quasi invisible, la nano-perforation ne remet absolument pas en cause la vérité du bois, de la veine. Tout cela m’a beaucoup satisfait."

 

Pour le hall K, Marc Angély fait le même constat : "Il était nécessaire de garantir un confort acoustique d’un excellent niveau, digne d’un espace intérieur. La technologie et la capacité d’Hunter Douglas à répondre à cette problématique a été extrêmement déterminante dans le choix du produit." Pour le hall K, un défi supplémentaire, selon Olivier Tordjman, était posé par les hublots des façades de l’isthme : "Il fallait être extrêmement précis pour fabriquer des parements qui puissent habiller les hublots de façon parfaite."

 

 

Le choix du matériau bois

 

Le bois a été choisi non seulement pour son esthétique, mais aussi pour ses propriétés mécaniques. "Nous savions que le plafond allait être soumis à plusieurs opérations d’entretien, ce qui signifiait donc des démontages et remontages réguliers. Or, le bois est un matériau plus résistant que l’aluminium, il n’y a donc pas de risque de déformation", rappelle l'architecte Marc Angély. 

 

L’enjeu environnemental a également joué un rôle dans le choix des solutions. Karine Droit-Mijoule explique : "C’est le gros défi lancé par la RE2020. Nous prenons tout cela très au sérieux depuis plusieurs années déjà, mais il est certain que l’enjeu environnemental est de plus en plus important."

 

 



Source : batirama.com / Photos © Hunter Douglas Architectural

L'auteur de cet article

photo auteur Emilie Wood
Journaliste, photographe, vidéaste, Emilie Wood travaille depuis 2010 pour la presse, qu’elle soit professionnelle dans les domaines du BTP et de l’agriculture, ou généraliste. Pour Batirama, elle écrit sur des sujets aussi variés que la conjoncture BTP, l’évolution de la réglementation, la rénovation énergétique, les réformes, les innovations, ou encore l’actualité de l’immobilier. Elle apprécie particulièrement réaliser des portraits d’entreprises et révéler les femmes et les hommes qui, chacun à leur manière, font une différence, qu’ils soient entrepreneurs ou collaborateurs d’entreprise.
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