Ce débat, qui doit se dérouler de novembre à mai 2013, doit définir comment la France mettra en oeuvre l'engagement de François Hollande de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025. A l'issue de la conférence environnementale, à la mi-septembre, le gouvernement a précisé les contours de ce débat.
Dans un courrier commun adressé à Delphine Batho, les 12 associations, dont Greenpeace, France Nature Environnement, le WWF, la Fondation Nicolas Hulot ou les Amis de la Terre, estiment toutefois que ce "cadre général" présenté par le gouvernement "nécessite d'être complété, voire modifié".
Des "précisions doivent être apportées", déclarent-elles dans ce courrier, notamment sur les missions du comité d'experts scientifiques sur lequel doit s'appuyer ce débat.
"Les missions du comité ne doivent pas se limiter à un simple rôle d'avis sur les documents servant de base au débat, mais bien comprendre la production d'expertises au cours du débat, avec les moyens financiers correspondants", demandent-elles à la ministre de l'Ecologie et de l'Energie.
Les associations veulent par ailleurs pouvoir "proposer des membres et être associées au choix des personnes" qui composeront le comité de pilotage du débat, rappelant le "rôle crucial" de cette instance.
Elles souhaitent aussi avoir "l'assurance" que la phase de participation du grand public, prévue de janvier à avril 2013, "sera au coeur du processus et non à la périphérie comme lors du Grenelle de l'environnement".
Les ONG soulignent que la "démarche de concertation" initiée lors de la conférence environnementale "doit se poursuivre et s'amplifier, faute de quoi elles pourraient être amenées à se désolidariser d'un processus dont les modalités de mise en place (...) contrediraient les objectifs initiaux".
Source : batirama.com / AFP