"Alors qu'elle est disponible sur 90% du territoire et pourrait couvrir 70% des besoins thermiques, la géoénergie (ou géothermie de surface) ne représente aujourd'hui que 1% de la chaleur produite en France", souligne le collectif France Géoénergie dans son communiqué du 22 novembre annonçant sa création. Pourtant indique-t-il, la géothermie de surface permet d'apporter de l'énergie indépendante des fluctuations des prix des énergies fossiles, non polluante et non émettrice de gaz à effet de serre. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), d'ici 15 à 20 ans, la géoénergie pourrait apporter 100 TWh d'énergie, l'équivalent en matière de production électrique, d'environ cinq tranches nucléaires.
Ainsi, l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) et l'Université de la VIlle de Demain annoncent ce 22 novembre la création de ce collectif initié par Celsius Energy, le BRGM, Equans et Engie solutions, qui a pour objectif de faire connaitre la pertinence écologique et financière de la géoénergie et d'accompagner les usagers publics comme privés dans son déploiement sur les territoires pour chauffer et rafraîchir tout type de bâtiment.
La géoénergie repose sur la valorisation de l'énergie située dans les 200 premiers mètres du sous-sol. "Cette technologie permet d'assurer le chauffage et le refroidissement des bâtiments en réduisant jusqu'à 90% leurs émissions de CO2 et de 75% leur consommation d'énergie par rapport au gaz", indique le communiqué. "Déployer la géoénergie à grande échelle, dans toutes les régions, permettrait d'accélérer la décarbonation et l'autonomie énergétique des bâtiments."
C'est pendant le salon des Maires et des collectivités locales (SMCL), en présence de la Ministre de la transition énergétique Agnès Pannier Runacher que le collectif a été officiellement lancé.