"Le message clé, c'est que pour favoriser les énergies renouvelables en France, il faut réduire leur coût en capital, c'est à dire le coût de l'argent nécessaire aux investissements", a déclaré Alain Grandjean, économiste de l'environnement qui a coécrit l'étude.
Par exemple, si un investisseur dans un projet éolien ou solaire emprunte à 5% au lieu de 10%, il pourra produire une électricité 30% moins chère, le gros des dépenses venant de l'important investissement de départ dans les éoliennes ou les panneaux solaires, fait valoir Terra Nova.
Pour permettre des financements moins coûteux, la fondation propose notamment un fonds ou une banque spécialisée, sur le modèle de la banque publique KFW allemande qui propose des taux d'intérêt descendant jusqu'à 1%. Ce fonds s'appuierait sur la Banque européenne d'Investissement ou la Caisse des Dépôts française, selon Terra Nova.
Le gouvernement avait promis en septembre de faire de la nouvelle Banque publique d'investissement (BPI) "la banque de la transition écologique", mais l'enveloppe qui sera effectivement dédiée à des projets "verts" reste à préciser et la BPI n'aura pas pour seule mission de financer de tels projets.
Terra Nova défend pour sa part "un dispositif spécialisé" dans la transition énergétique au sein de la BPI. La fondation progressiste propose également un "fonds de garantie qui fluidifierait le financement bancaire" et appelle aussi à cesser les changements trop fréquents de règles.
"Une des raisons pour lesquelles les financiers demandent des taux d'intérêt élevés, c'est qu'on change les dispositifs sans arrêt. Il faut de la lisibilité", a noté M. Grandjean.Le débat sur l'énergie, qui doit s'ouvrir d'ici la fin du mois, a aussi pour but de réduire les énergies émettrices de carbone (pétrole, gaz, charbon) ainsi que la part du nucléaire en France.
Source : batirama.com / AFP