Souvenez-vous, tout a commencé avec la Directive Européenne ecoDesign 2009/125/CE en 2009. Cette directive qui cadre sur les produits consommant de l’énergie est mise en œuvre, secteur par secteur, par des règlements européens spécifiques. Elle concerne tous les produits, depuis les machines à laver jusqu’aux chaudières et aux pompes à chaleur de moins de 400 kW et trace un calendrier d’amélioration des rendements. Il n’est pas possible de commercialiser en Europe un produit dont le rendement ne soit pas supérieur ou égal au rendement demandé par le règlement spécifique qui le concerne.
En éclairage, ecoDesign est notamment responsable de la disparition des ampoules incandescentes. La progression du rendement des sources d’éclairage continue. Paru le 5 décembre 2019, le règlement européen Single Lighting Regulation SLR 2019/2020/UE fixe des valeurs minimales d’efficacité énergétique pour une vingtaine de sources lumineuses différentes, ainsi que pour les appareils de commande séparés à pleine charge.
Le règlement SLR ajoute des exigences fonctionnelles applicables aux sources lumineuses et des exigences d’information à faire figurer sur la source lumineuse elle-même, sur son emballage, ainsi que sur les appareils de commande et sur leur emballage.
Le rendement minimum pour les sources lumineuses est exprimé en lm/W (lumen/W) et porte également sur leur IRC (Indice de Rendu des Couleurs) qui traduit la capacité d’une source lumineuse à restituer de manière naturelle (réaliste) les couleurs du spectre visible. ©signify
De plus, les produits à base de LEDs doivent désormais satisfaire des exigences de base quant à leur démontage et à leur remplacement. Si dans une lampe, les LEDs ne sont pas remplaçables, le fabricant doit le justifier et toute la lampe devient alors une "source lumineuse" soumise aux exigences du règlement SLR.
Traduit en bon français, le règlement SLR signifie que :
Tous les grossistes et détaillants ont le droit d’épuiser leurs stocks de ces produits, même après les dates ci-dessus. Simplement, fabricant et importateurs ne peuvent plus en mettre sur le marché après ces dates.
Les tubes T5 et T8 constituent la base des sources lumineuses en tertiaire. Les lampes fluocompactes et les capsules halogènes sont très présentes dans les commerces. ©signify
Pour remplacer ces sources, les fabricants ont développé des solutions à base de LEDs. Par exemple, pour remplacer les lampes fluocompactes non-intégrées de sa gamme EOC Master, signify ( ex-Philips Lighting) a développé la gamme EOC CorePro LED qui comporte huit produit avec différents pouvoirs d’éclairement.
Pour remplacer les capsules halogènes GY6.35, signify propose CorePro Ledcapsule. Pour remplacer les capsules G9, signify offre pour l’instant les capsules LEDs non dimmable (sans possibilité de variation) CorePr G9. La version dimmable sera prête en 2023. De même, les capsules halogène G4 peuvent être remplacées tout de suite par les capsules LEDs G4 non-dimmable. La version dimmable sera disponible en 2023.
Les tubes T8 sur les installations avec ballast HF peuvent être remplacés par les tubes à LEDs Master LEDtube InstantFIT HF de signify qui reprennent les mêmes dimensions standardisées et les mêmes caractéristiques de raccordement et d’alimentation électriques que les tubes fluorescents T8 HF classiques.
Cette nouvelle gamme apporte en plus de nets avantages : une durée de vie de 50 000 heures, une consommation d’énergie divisée par deux, une totale absence de mercure. Les tubes T8 HF sont traditionnellement pour l’éclairage des parkings couverts, des entrepôts, des chambres froides, des enseignes, des quais de chargement et de déchargement, etc.
Signify propose également les tubes LED MasterConnect, des lampes T8 intelligentes pour rétrofit d’installations existantes qui permettent une mise à niveau simplifiée et transparente vers l'éclairage connecté.
Pour mieux guides les consommateurs en ce qui concerne les performances des sources d’éclairage, le nouveau règlement Européen ELR 2019/2015/UE, paru lui aussi en décembre 2021, a remplacé le règlement (EU) No 874/2012 et recalibré l’étiquetage énergétique des sources lumineuses.
En effet, les progrès du rendement des sources lumineuses ont été tels ces dernières années que l’échelle de classement devenait peu compréhensible. Il avait fallu créer une classe A+, puis A ++ et dès la fin 2019, les progrès des dernières LEDs laissaient augurer l’apparition d’une classe A+++.
La Commission Européenne a remis l’ouvrage sur le métier et tout réajusté en sept classes A à G. Le nouveau règlement a aussi créé une base de données européennes des sources lumineuses mises sur le marché, qui détaille leurs performances énergétiques. © Commission Européenne
Par rapport aux anciennes étiquettes énergétiques, les nouvelles se limitent aux classes énergétiques G (la moins bonne) à A (la meilleure) et comportent un QR Code qui renvoie à la base de données européenne EPREL qui contient les données précises sur chaque produit soumis à un étiquetage énergétique. ©CommissionEuropéenne
Baptisée EPREL (European Product Registry for Energy Labelling), fournit des informations détaillées sur les modèles mis sur le marché de l’UE, disponibles en scannant le code QR figurant sur les nouvelles étiquettes énergétiques. Les informations concernent notamment le flux lumineux, la température de couleur et le type de culot.
Le but de ces règlements est simple : diminuer les consommations d’énergie et les consommations de matières. En effet, environ 1500 millions de sources lumineuses ont été vendues dans l'UE en 2020.
Ce flux annuel devrait reculer à 600 millions en 2030, soit une baisse de 60 %, malgré une augmentation de plus de 17 % du nombre de sources lumineuses utilisées. Cela s'explique par l'amélioration de l'efficacité énergétique et par l'allongement de la durée de vie des sources lumineuses LED.
Dans l'UE, les ménages ont acheté en moyenne sept sources lumineuses par an en 2010, quatre par an en 2020, et ce chiffre devrait selon les prévisions reculer à moins de une par an d'ici à 2030.