Les travaux de rénovation énergétique, encouragés aujourd’hui par le gouvernement, supposent un accompagnement des acteurs de la filière professionnelle. La formation des entreprises et des artisans sera en effet l’une des clés de la réussite de ce formidable défi.
Philippe Pelletier a rappelé les grands axes de travail de la prochaine table ronde Plan Bâtiment durable : la lutte contre la précarité énergétique, les travaux de rénovation en maison individuelle (avec l’harmonisation de l’Eco-PTZ et du Crédit d’impôt développement durable), les prochaines mesures concernant les copropriétés (une campagne d’information sera lancée) et enfin, les travaux des bailleurs sociaux sur leur parc existant.
Au total, 600 000 logements devraient être concernés par cette politique de travaux dès l’année 2016. Mais qui dit travaux dans la rénovation énergétique, dit aussi formation spécifique.
C’est la raison pour laquelle le dispositif Feebat (formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du bâtiment) a été lancé en décembre 2007 en faveur des entreprises et artisans du secteur. Ces formations permettent aux entreprises de mener un projet d’amélioration énergétique des bâtiments existants en mettant en œuvre les bonnes solutions techniques
Construites dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (dispositif créé par la loi de juillet 2005), ces formations sont financées par des contributions volontaires des fournisseurs d’énergie, dont EDF, et par le biais des fonds de formation auxquels adhèrent les entreprises et artisans du Bâtiment.
Jusqu’à aujourd’hui, le financement du dispositif a pu être reconduit grâce à la convention signée en 2010 entre EDF et les entreprises. Mais il s’arrête au 31 décembre 2012 et aucun accord n’a encore été finalisé pour sa reconduction en 2013, ce qui inquiète les organisations professionnelles qui ont encouragé leurs adhérents à s’engager dans ces formations (Pros de la performance énergétique pour la FFB et Eco-artisans pour la Capeb)
« La discussion est d’ordre économique, confirme Philippe Pelletier. Elle porte sur le coût du dispositif FeeBat et son financement par EDF ». Le désaccord persiste, en effet, entre le fournisseur d’énergie et l’Etat car les chiffrages relatifs au financement du dispositif sont divergents.
« En attendant nous sommes heureux de savoir que les grands objectif du Plan seront actés car nous avons besoin d’une parole publique pour ces sujets de longue durée. Ce qui supposera bien sûr d’accélérer les outils et les aides", termine confiant Philippe Pelletier.
Source : batirama.com / Fabienne Leroy