Le gros de la pandémie est passé, les salons européens reprennent. Le premier trimestre sera particulièrement animé. En mars, du 13 au 17, nous irons à Francfort pour le salon ISH, la Mecque européenne du chauffage, de la ventilation et de la salle de bains.
ISH à Francfort sera une orgie de pompes à chaleur, mais, la combustion résiste sur le marché allemand et ce sera certainement l’occasion de voir les progrès des générateurs multigaz, voire 100% hydrogène. ©PP
En mars, nous ferons aussi une orgie de construction passive avec le Passivhaustagung, le congrès mondial sur la construction passive organisé par le Passivhaus Institut à Wiesbaden du 10 au 12 mars, puis avec le salon Passi’Bat au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne les 28 et 29 mars.
Passi’Bat, chaque année, fait le point sur le développement du passif en France, présente les derniers équipements certifiés pour le passif – depuis les fenêtres et façades jusqu’à la ventilation double-flux, en passant par les isolants thermiques – et met en relief des réalisations passives à travers les Trophées du Bâtiment Passif.
Nous irons aussi à Lyon du 21 au 23 mars pour le salon BePositive qui est devenu le principal salon français sur le photovoltaïque, le stockage d’électricité. BePositive possède aussi une large section consacrée au chauffage et particulièrement au chauffage au bois. L’édition 2023 s’élargit à l’éco-construction et devrait proposer des solutions constructive bois et des isolants thermiques biosourcés. ©PP
Du 17 au 22 avril, nous serons à Munich pour le salon BAU, consacré largement au gros-œuvre et au second-œuvre du bâtiment, mais qui s’élargit de plus en plus au chauffage, à la ventilation et aux ENR. C'est aussi l'endroit où les fabricants de fenêtres jouent à qui est le plus fort. En général, c'est l'italien Secco qui gagne.
Cette année, le français Rairies Montrieux, spécialiste de la terre cuite, exposera à BAU. Pour comprendre pourquoi, nous avons demandé à Rémy Montrieux ce que l’entreprise en attend. Rairies Montrieux revient à BAU, après tout de même 25 ans d’absence, parce que ce salon est parfaitement adapté à la volonté de l’entreprise de se développer sur le marché du bâtiment et des solutions architecturales.
Selon Rémy Montrieux, l’entreprise Rairies Montrieux va à BAU pour se développer à l’export grâce à ses plaquettes de parement en terre cuite. ©Snezana Gerbault
Rairies Montrieux est ancré dans son terroir depuis sa création en 1910. Les terres cuites Rairies Montrieux portent les caractères d'une terre de grande origine : c'est à partir de l'argile crue, extraite sur place dans les carrières à ciel ouvert de l'Anjou, que sont façonnés les fameux carreaux, céramiques et briques. D’ailleurs, ses produits ont été labelisés "Produits d’Anjou" en 2020.
Rairies Montrieux ira à BAU avec le même stand de 48 m² déjà utilisé à Batimat. Il s’agit cette fois de rencontrer une partie des 85.000 visiteurs étrangers que le salon compte attirer et de renforcer la présence de la marque sur le marché allemand, grâce à un produit phare : la plaquette en terre cuite.
En effet, depuis dix ans l’entreprise s’est réinventée : initialement principalement fabricant de carrelage, Rairies Montrieux est aujourd’hui le principal fabricant de plaquettes en France. Son chiffre d’affaires actuel se répartit à raison de 1 M€ pour le carrelage et 10 M€ pour les plaquettes murales, utilisables à l’extérieur et à l’intérieur.
Les plaquettes consomment nettement moins d’énergie – il suffit de cuire 12 mm d’épaisseur de terre cuite au lieu de 9 cm au minimum pour les briques – et le produit, grâce à ses nombreuses finitions, est de plus en plus utilisé comme parement en ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur).
Rairies Montrieux propose des plaquettes de parement en terre cuite émaillées avec un large choix de couleur, des plaquettes engobées portant un relief chaque fois différent, des plaquettes flammées, brut de four, .... ©Rairies Montrieux
Rairies Montrieux compte donc pousser la diversité de ses plaquettes sur le marché allemand, trouver de nouveaux distributeurs pour une dizaine de pays au moins, augmenter le chiffre d’affaires régulièrement pour atteindre 14 M€ d’ici 5 ans.