Sur leurs banderoles on pouvait lire "Oui à l'Europe de la construction, non au dumping social", "Concurrence déloyale" ou encore "Artisans et entrepreneurs, premiers employeurs de France en faillite".
"Nous vivons de vraies difficultés dans l'artisanat - le premier employeur de France- et ça n'inquiète personne, aucun ministre ne s'occupe de nous", a déploré le président de la Chambre des Métiers d'Alsace Bernard Stalter, en tête du cortège.
Ce porte-parole a dénoncé "un véritable dumping social en France" et demandé à rencontrer François Hollande pour lui soumettre ses exigences. Il réclame notamment la création d'une "sorte de PAC (Politique Agricole Commune, ndlr) pour l'artisanat" et une harmonisation fiscale et sociale en Europe.
"Sinon, nous n'y arriverons pas", a-t-il conclu. Le cortège, parti du centre-ville pour rejoindre le Parlement européen, en session à Strasbourg cette semaine, était composé d'artisans portant pour la plupart des casques et des gilets jaunes.
Certains portaient des cercueils noirs avec l'inscription "bâtiment en deuil". "Le bâtiment manifeste parce qu'il y a trop de charges sociales", a expliqué Léonard Bisceglia, ancien président pour l'Alsace de la Fédération française du bâtiment (FFB) d'Alsace.
"Il existe une concurrence déloyale des entreprises sous-traitantes qui viennent de l'étranger, et qui n'ont pas les mêmes obligations que nous", a-t-il ajouté.
Source : batirama.com / AFP