"L'opération aura vocation à "révéler" la ville préexistante à partir d'un projet qui entreprend de réhabiliter, de conserver et de valoriser un patrimoine remarquable brestois en coeur de ville", écrit la métropole dans un communiqué de presse.
Construit entre 1805 et 1810, l'édifice est un des monuments les plus anciens de Brest, ville qui a été presque entièrement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Des résistants y ont été détenus par les Allemands avant d'être déportés.
Avant l'ouverture d'une nouvelle prison en mars 1990, 180 détenus y séjournaient encore. Ils s'entassaient de six à huit dans des cellules aux murs suintants, éclairées à la lumière artificielle toute la journée et aérées par un vasistas étroit.
La communauté urbaine de Brest a acquis le bâtiment en 1997. Il se trouve désormais au coeur d'un quartier en plein renouveau, faisant face au téléphérique et aux anciens Ateliers des Capucins, devenus un immense espace culturel et commercial.
En 2018, un projet de reconversion de la prison de Pontaniou en appartements haut de gamme avait suscité une levée de boucliers d'historiens soulignant l'intérêt patrimonial du site. Le projet avait finalement été abandonné.
Cette fois-ci, la métropole promet de s'appuyer sur "l'analyse et l'avis de deux collèges consultatifs composés de professionnels, d'experts et d'associations" au regard "des fortes dimensions patrimoniales et mémorielles".
A l'issue de la procédure, le porteur de projet retenu conclura un contrat avec Brest métropole, "portant sur l'acquisition du site ou sa location pour une longue durée", a précisé la métropole, en évoquant la désignation d'un lauréat "pour la fin de l'année 2023".