L'Association Française des Professionnels de la Géothermie (AFPG) a été créée le 15 juin 2010. Son objectif : développer les trois filières particulières (voir encadré), notamment à travers l'organisation annuelle des Journées de la Géothermie. Son dernier congrès a fourni l'occasion de dresser un bilan d'ensemble des trois filières.
Production en MWh | 2006 | 2011 | 2013 (prévisions) |
Très Basse Energie | 922,4 | 1850 | 2080 |
Usage Direct | 307 | 391 | 479 |
Haute Energie | 14,7 | 17 | ? |
Avec une diminution de puissance installée de moins de 1% en 2011 par rapport à 2010, l'AFPG estime que le marché de la géothermie assistée par pompe à chaleur résiste bien à l'effondrement des ventes de Pompes à chaleur (Pac).
Le parc total de Pac géothermiques installées continue de croître au rythme de 7% par an. Dans le détail, les chiffres 2011 montrent une forte baisse des installations individuelles, de l'ordre de 15%, entièrement compensées par une hausse de 10,5% des installations tertiaires et collectives.
Du point de vue géographique, certaines régions de France forent, tandis que d'autres préfèrent les capteurs horizontaux. En Bretagne, plus de 70% des installations de Pac géothermiques (Pacg) ont été associées à des forages verticaux, tout comme en Pays de Loire.
En Alsace et en Lorraine, la part des SVG n'est que de 40%, contre 60% pour les capteurs horizontaux. En Île-de-France, 70% de la puissance installée en 2011 est associée à des puisages-rejets dans nappes aquifères superficielles.
Les trois régions les plus développées en matière de Pacg sont la Bretagne, l'Île-de-France et l'Alsace. L'AFPG recense 170 foreurs en France, mais seulement 10 sont spécialisés dans la géothermie.
En 2011, 61% des SGV (boucles verticales en eau glycolée) posées portent sur des installations individuelles, contre 39% en collectif et tertiaire. En ce qui concerne les puisages-rejets, le collectif et le tertiaire représentent 92% des installations, contre seulement 8% pour le résidentiel individuel. Le type de Pac a évolué.
Les pompes à chaleur à détente directe (fluide frigorifique dans les capteurs extérieurs) ont disparu du marché et il n'y a plus de fabricant en France. Seules demeurent présentes les Pac eau/eau pour puisage/rejet en nappe phréatique de surface et les Pac eau glycolée/eau associées à des capteurs verticaux ou horizontaux bouclés et remplis d'eau glycolée.
L'AFPG indique les coûts suivants pour l'installation d'une Pacg de 8 kW, raccordée à deux sondes géothermiques verticales de 60 m chacune. Ce qui correspond au dimensionnement pour une maison de 140 m², conforme à la RT2005 et située en zone H2 (tempérée).
Le coût total est de 18 000 € TTC, hors émetteurs de chaleur. Les forages, pose des sondes et raccordement à la Pacg représentent 55% du total, soit 9900 €. La fourniture de la Pacg atteint 29%, soit 5220 €. L'installation (pose de la pac et des auxiliaires) ne représente que 16%, soit 2880 €.
Pour sa part, Forpac, un foreur de l'Ouest de la France, indique des prix de 50 à 80 € HT par mètre de forage vertical. Ce qui comprend : le forage, l'évacuation des déchets de forage, la pose d'une sonde verticale en polyéthylène de diamètre 100 mm (2 tubes), la pose du sabot en fond de forage, les tranchées de raccordement jusqu'à la Pac.
Dans l'exposition qui accompagnait les journées de la géothermie 2012, seuls trois fabricants de pompes à chaleur géothermiques étaient présents : le français Lemasson, le suisse CTA et l'allemand Waterkotte.
A lire dans un prochain article : les freins au développement de la géothermie
Source : batirama.com / Pascal Poggi