Interrogé sur TV5 Monde au sujet des difficultés croissantes d'accès au crédit immobilier pour les ménages confrontés à la hausse des taux d'intérêt, Bruno Le Maire a répondu que le sujet serait au menu d'un entretien avec François Villeroy de Galhau.
"Nous allons en discuter", a affirmé M. Le Maire au sujet d'un possible assouplissement des règles entourant ce marché. Les banques peuvent aujourd'hui déroger aux règles selon lesquelles elles ne peuvent prêter qu'à condition que le taux d'effort, c'est-à-dire le montant total des dépenses liées à l'habitation rapporté aux revenus, ne dépasse pas 35%, et pour 25 ans maximum (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l'emménagement).Elles peuvent le faire pour 20% des crédits, à condition que ces dérogations concernent essentiellement l'acquisition d'une résidence principale et visent dans un tiers des cas à soutenir des primo-accédants.
"Est-ce que à l'intérieur de ces 20% on peut envisager des assouplissements ?", s'est interrogé M. Le Maire au sujet de ces règles en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Ce seuil maximum destiné à protéger les emprunteurs est accusé par ses détracteurs d'empêcher les banques de prêter en période de remontée des taux, en raison de ses critères contraignants.
Un deuxième sujet de discussion entre les deux hommes portera sur le taux d'usure, un taux maximum destiné à protéger les emprunteurs mais là aussi accusé d'empêcher les banques de prêter, a poursuivi le ministre français. Ce taux d'usure a été assoupli, dorénavant recalculé tous les mois au lieu d'une fois par trimestre. Mais Bruno Le Maire a affirmé que les autorités allaient "étudier la possibilité de prolonger ce dispositif", supposé prendre fin en juillet.