Peu avant 9h lundi, l'ouvrier travaillait sur un chantier de la ligne 16 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) lorsqu'il a "été percuté par un chariot télescopique qui lui a roulé dessus", selon une source policière. Souffrant d'une fracture du bassin, du fémur et d'un abdomen gonflé, il a été transporté par hélicoptère dans un hôpital parisien avec un pronostic vital engagé, a ajouté la source.
D'après le parquet de Bobigny, l'état de l'ouvrier âgé de 46 ans était toujours critique mardi et son pronostic vital engagé.
"Le commissariat est saisi et l'inspection du travail va également être saisie", a poursuivi le parquet. "Nous sommes en lien avec l'entreprise de travaux et nous nous tenons informés régulièrement de l'évolution de son état de santé", a déclaré à l'AFP la Société du Grand Paris, maître d'ouvrage du Grand Paris Express, précisant que l'ouvrier intervenait "pour le compte du groupement d'entreprises Webuild/NGE".
De nombreux accidents graves, dont cinq mortels, ont été recensés depuis le début des travaux en 2015. Le 6 avril, un apprenti malien de 21 ans, Seydou Fofana, est mort écrasé par un bloc de béton à Gonesse, dans le Val-d'Oise, sur le chantier de la future ligne 17.
C'est le cinquième ouvrier décédé sur un chantier du Grand Paris Express. Avant lui, début mars, un autre travailleur était mort sur le chantier de la gare du Blanc-Mesnil : la victime, employée par une société de transport, avait été heurtée par une charge lourde lors d'une opération de manutention.
Les 200 km du Grand Paris Express comprennent quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements des lignes 11 et 14. S'articulant autour d'une ligne circulaire, plusieurs branches doivent relier les aéroports d'Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aujourd'hui mal desservis.
Les nouvelles lignes doivent entrer en service entre 2025 et 2030.