"Même si l'environnement ne fait plus autant recette qu'avant, on constate un vrai souci des maîtres d'ouvrage pour améliorer leur prise en compte de l'environnement", a souligné Mauricette Steinfelder, l'une de ses 18 membres, lors d'une présentation à la presse du bilan annuel de l'AE.
Depuis 2009, l'Autorité rend des avis sur les études d'impact obligatoires demandées aux maîtres d'ouvrages de grands projets d'infrastructures (transports, urbanisme, installations nucléaires, etc.). Ces études indiquent les impacts qu'aura l'infrastructure sur l'environnement (bruit, consommation d'espace, espèces, etc.) et les mesures proposées pour les éviter, les réduire ou les compenser.
En trois ans et demi, 265 projets ou programmes ont été examinés par l'autorité, dont les avis sont simplement consultatifs mais doivent permettre au grand public, notamment lors de l'enquête publique, de mieux appréhender les conséquences environnementales d'un projet. Plus de la moitié des projets examinés (60%) concernent les transports.
"Il y a des choses que nous sommes les seuls à pouvoir dire" sur des projets, a estimé son président, Michel Badré, en insistant sur l'indépendance de l'autorité par rapport aux collectivités ou aux entreprises à l'origine des projets.
Les avis sont rendus avant l'enquête publique, a-t-il rappelé, expliquant ainsi pourquoi l'autorité, née en 2009, ne s'est jamais prononcée sur le projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, dont la déclaration d'utilité publique remonte à 2008.
Dans le cadre de futures études d'impact liées à la protection des zones humides, il est toutefois "possible" que l'Autorité soit à l'avenir appelée à se pencher sur ce projet, a souligné son président.
Source : batirama.com / AFP